Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une cimenterie, lors du redémarrage d’un four après 15 jours d’arrêt, l’équipe de production remarque une température élevée de 220 °C au-dessus d’un sas alvéolaire sous cyclone. Un inertage au dioxyde de carbone est déclenché à distance. Sur place, un opérateur constate l’échauffement à l’intérieur d’une vis alimentant la pompe de transfert vers un silo de combustible broyé. Il appelle le cadre d’astreinte. Les pompiers utilisent de l’eau à l’aide d’une colonne sèche d’un atelier pour refroidir l’extérieur de la vis. La température du sas diminue progressivement (25 °C/h). Vers 4h30, l’intérieur de la vis est refroidi par injection d’eau. La température chute à 32 °C. Vers 9 h, les pompiers effectuent des reconnaissances au niveau des différents points de l’atelier. Les eaux d’extinction sont confinées vers un bassin de décantation du site. La boue résiduelle est évacuée du site. Par mesure de sécurité, une trappe de surverse du bassin collecteur vers un canal est fermée. L’exploitant redémarre l’atelier charbon en maintenant une surveillance renforcée. Une société spécialisée aspire les fines de charbon retenues en amont du bassin. La station de traitement est remise en route.

L’échauffement est dû à une présence de combustible broyé (coke de pétrole) au fond du cyclone formé durant les 15 jours d’arrêt. Lors de la mise en marche de l’installation un apport d’oxygène s’est produit. Un frottement mécanique à l’intérieur de la vis a provoqué un apport de chaleur.

Suite à l’accident, l’exploitant modifie la procédure d’arrêt de l’atelier (temps de vidange). Il sensibilise les équipes de production concernant la procédure de vidange des circuits lors de chaque arrêt. Il étudie la possibilité d’ajouter des points d’inertage au dioxyde de carbone près de la vis. L’exploitant prévoit d’inspecter la vis afin d’éliminer tout risque d’échauffement par frottement.