Dans un centre de recyclage de métaux, en Belgique, une tête de paratonnerre chargée en radium 226 (débit de dose de contact de 3 mSv/h et à 30 cm de 6,7 mSv/h) est découverte dans un chargement de déchets en provenance d’un site de récupération de déchets métalliques français. Refusé, le convoi est retourné par l’industriel belge vers le site français. La tête chargée est isolée et conditionnée (triple-ensachage, enveloppement sous du plomb dans une caisse fermée) avant sa récupération par l’organisme national pour la gestion des déchets radioactifs.

L’inspection des installations classées est prévenue de l’événement par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Aucune déclaration d’incident n’a été établie et transmise de la part de l’exploitant.

Lors d’une visite sur site 2 semaines après l’événement, l’inspection constate que pendant plusieurs mois (de novembre 2018 à avril 2019), l’exploitant ne disposait d’aucun équipement de détection de la radioactivité des déchets entrants sur site. Le portique de détection avait été déconnecté dans le cadre de travaux et aucun équipement de substitution n’avait été mis en place. L’exploitant ne disposait pas non plus d’une procédure en cas de déclenchement de portique. Le jour de l’inspection, un nouveau portique avait été mis en place mais n’était pas encore fonctionnel.