Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 14h40, une fuite enflammée de 1 m de haut se produit sur une tuyauterie en entrée de l’unité d’hydrodésulfuration d’une raffinerie. La fuite, détectée visuellement, est située à 25 m de hauteur. Le personnel est évacué. Cette tuyauterie contient de l’hydrogène et du gazole. L’exploitant n’a pas entrepris d’extinction de la flamme afin de ne pas générer de nuage d’hydrogène, hautement explosif. L’unité est arrêtée progressivement avec une décompression vers une torche du site. Le gaz contenu dans l’unité, alimentant la fuite, est remplacé progressivement par de l’azote. La salle de crise est ouverte. Un tapis de mousse préventif est mis en place sous le réacteur afin de se prémunir d’un éventuel feu de nappe au sol.

D’après les premiers éléments d’observation, une fuite sur un montage boulonné (bride) au niveau d’un joint d’isolement du réacteur serait à l’origine de l’incident. Un décalorifugeage de la tuyauterie est réalisé pour contrôles. Les produits à désulfurer sont stockés dans des réservoirs tampons dans l’attente du redémarrage de l’unité. Lors des travaux de remplacement des brides, l’exploitant observe la bonne planéité des brides mais une déformation du joint. L’exploitant envisage que cette déformation serait survenue à la suite d’un sur-serrage de la bride lors du dernier arrêt pour maintenance. De plus, lors de l’événement, l’unité de désulfuration était en fin de cycle avec un remplacement du catalyseur prévu initialement 1 mois après l’événement. D’après l’exploitant, la perte d’activité catalytique fin de cycle est compensée par une augmentation de la température réactionnelle. Cette augmentation de température, combinée au sur-serrage de la bride, serait à l’origine de la fuite. Des nouveaux joints et de nouvelles tiges sont mises en place, avec un serrage contrôlé et progressif tout au long du démarrage de l’unité.