Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 10h, un feu se déclare à proximité d’un réservoir de naphta dans un dépôt de liquides inflammables situé sur un terminal pétrochimique comprenant 242 réservoirs aériens. L’incendie se propage à 10 autres réservoirs contenant des huiles de base, essence, toluène, naphta, xylène et 2 réservoirs vides. L’exploitant vidange certains réservoirs pour limiter l’alimentation du sinistre. L’incendie est confiné à une zone contenant 15 réservoirs et est maîtrisé au bout de 3 jours durant lesquels un important panache de fumées noirâtres s’étend à plus de 60 km à l’ouest. La gestion post accidentelle s’organise via un commandement unifié à l’échelle fédérale.

Un suivi de la qualité de l’air autour du site est assuré via 60 points de mesures portatifs, ainsi qu’un bus permettant l’échantillonnage et l’analyse en continu (TAGA : Trace Atmospheric Gas Analyser) et un avion de photométrie spectrale (ASPECT). Le niveau de risque est considéré comme très faible pour la population générale, et faible pour les populations sensibles (enfants, personnes âgées, femmes enceintes…). Les autorités invitent la population à rester confinée et aux personnes ayant des difficultés respiratoires ou souffrant d’irritations (yeux, nez, gorge), de toux, nausées ou de vertiges à consulter un médecin. La route bordant le site ainsi que la voie fluviale navigable sont fermées. Les écoles à proximité sont fermées et rouvrent le surlendemain du début de l’incendie.

Des dizaines de millions de litres d’hydrocarbures mêlés aux eaux et mousses d’extinction se sont écoulés dans le « Houston Ship Channel » et le Bayou. Deux zones naturelles sensibles sont présentes dans la zone impliquée. 1 mois après l’accident, il n’est plus relevé de benzène dans l’air en concentration supérieure au seuil d’alerte. Les sources de production d’eau potable n’ont pas été impactées par l’accident. L’exploitant est poursuivi par le Harris County et l’Etat du Texas pour violation du Texas Clean Air Act et du Texas Solid Waste Disposal Act. Les habitants ou travailleurs de la zone peuvent déposer plainte pour demander le remboursement des sommes déboursées pour des soins médicaux ou pour compenser les pertes de salaires liées aux mesures de confinement

Au vu des données disponibles dans le contrôle commande et notamment des fluctuations de pression, un défaut serait survenu sur la pompe de recirculation du naphta dans le réservoir, occasionnant une fuite. Aucun détecteur gaz/feu n’était présent dans la zone. Aucune alarme en salle des commandes ne s’est déclenchée du fait de la baisse de pression de la pompe de recirculation et du niveau du réservoir. Très tôt après le constat du départ de feu, plus aucune information sur le réservoir et la pompe de recirculation n’était disponible en salle des commandes. D’origine, aucun moyen automatique d’isolement du circuit de recirculation n’était conçu. Les vannes n’étaient manœuvrables manuellement qu’à proximité du bac.