Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 14h15, dans une usine de production de catalyseurs et d’absorbants, un feu se déclare sur un des 4 surpresseurs d’air. Constatant de la fumée, un opérateur donne l’alerte. Une alarme de pression basse air se déclenche également. Deux opérateurs, membres des secours du site, maîtrisent l’incendie avec des extincteurs malgré le capotage du surpresseur qui rend difficile l’intervention. Vers 14h30, l’exploitant déclenche le POI face à un risque sérieux de reprise de l’incendie. Les rejets du site sont confinés et les énergies sont coupées. Vers 14h40, les pompiers refroidissent le surpresseur. A 15h30, l’intervention est terminée. Une surveillance est mise en place.

Les eaux d’extinction sont envoyées vers la station d’épuration de la plateforme et vers le réseau d’eaux pluviales via un bassin de confinement.

L’exploitant réalise une analyse des causes avec le fournisseur du surpresseur. Le scénario d’accident envisagé consiste en un blocage mécanique du surpresseur d’air se traduisant par un patinage des courroies, puis par leur inflammation. La présence d’huile dans le caisson du surpresseur propage le départ de feu. Le fournisseur précise que les courroies en place n’étaient pas ininflammables, suite à une rupture de stock et en l’absence de connaissance de cette caractéristique spécifique. La présence d’huile était due à une fuite sur le “reniflard” du surpresseur en attente de réparation, car un autre surpresseur du site était déjà en maintenance.

Suite à l’incendie, l’exploitant met en place les actions correctives suivantes :

  • remise en route du surpresseur conditionnée à la mise en place de barrières instrumentées de sécurité permettant de prévenir le risque incendie telles que des sondes de température, des détections de glissement et des ruptures des courroies ;
  • nettoyage du bac et vérification du bloc du surpresseur en cas de fuite, arrêt du surpresseur si la fuite est trop importante ;
  • remplacement des courroies par des courroies ininflammables ;
  • étude sur les besoins en air et la possibilité d’ajouter un surpresseur pour pouvoir effectuer les réparations en cas de fuite sur l’un d’eux ;
  • vérifications avec démontage du surpresseur pour comprendre le blocage.