Vers 20 h, un feu se déclare sur un navire de commerce transportant 365 conteneurs (dont 45 contenant 1 000 t de matières dangereuses : acides chlorhydrique (100 t), sulfurique (70 t)…) et 2 000 véhicules. Le commandant du navire alerte les autorités maritimes. Il évacue le navire avec les 27 membres d’équipage avant d’être récupérés par un navire anglais. Cinq personnes sont légèrement blessées. L’utilisation de canons à eau, ne permet pas de maîtriser l’incendie. Le navire coule à 4 600 m de profondeur le lendemain à 15h30 à 333 km à l’ouest du Finistère (zone économique exclusive française). Un avion de surveillance maritime surveille la zone. L’armateur mandate une société qui dépêche 2 remorqueurs. Le mécanisme européen de sécurité civile est activé afin de disposer d’un suivi satellitaire. Le préfet maritime déclenche le niveau 3 du plan ORSEC Maritime.

Moyens engagés pour lutter contre la pollution

Le naufrage entraîne un écoulement de produit en pleine mer. La totalité de la cargaison se retrouve au fond de l’eau. Une nappe d’hydrocarbures de 10 km de long sur 1 km de large est observée le 14/03. Un bateau se rend sur place avec du matériel anti-pollution. Les conditions météorologiques (fortes rafales de vents de 90 à 100 km/h) ne permettent pas de lutter contre la pollution. Des chaluts et des barrages flottants sont posés le 18/03 dans la zone du naufrage. Des petits amas de fioul disséminés produisent des irisations en surface. La viscosité du produit rend sa récupération difficile. Des navires antipollution rejoignent les côtes afin de débarquer le polluant récupéré ainsi que le matériel usagé. 30 t de déchets sont récupérés par la marine nationale. 500 m³ de polluants sont récupérés par la flotte de l’agence européenne pour la sécurité maritime.

Pollution des côtes françaises

Des engins de voiries et du matériel absorbant sont mobilisés afin d’être prêts en cas de pollution des côtes. Des échantillons sont prélevés afin d’établir l’état sanitaire de la mer. Un nettoyage préventif des plages est engagé et les ostréiculteurs prennent les précautions d’usage. Le 12/04, le préfet de Charente-Maritime déclare dans la presse qu’il n’y a plus de risque de nappes d’hydrocarbures dans le département.

Causes de l’incendie

Une association environnementale fait état dans la presse d’une liste des déficiences relevées par les inspecteurs de l’État sur le navire depuis 2010. Certaines font état de non-conformités vis-a-vis de la protection incendie de celui-ci.