Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 13○h, un feu se déclare sur un Groupe MotoPompe (GMP) dans un dépôt de gaz lors d’un exercice incendie. Pendant l’exercice, une absence de pression d’eau est constatée, ainsi que des fumées blanches depuis le local incendie. L’exploitant déclenche le POI et met le site en sécurité. Pendant 20 min, le personnel se relaie avec des extincteurs à travers les ventelles du local GMP. Les pompiers éteignent l’incendie avec une lance à mousse à 13h40. Le refroidissement du local se poursuit dans l’après-midi. Le POI est levé à 18○h. Les eaux d’extinction entraînent de la poudre d’extincteur jusqu’à la SEINE. Le personnel dispose des boudins absorbants autour du regard situé derrière le local incendie.

L’expertise de l’accident montre que la rupture de la durite à haute pression (200 bar) de retour gazole du GMP est à l’origine de l’incident. Elle a entraîné la projection de gazole dans le local et notamment sur le moteur d’un GMP en fonctionnement. La conduite d’échappement de ce groupe était chaude après plus de 10 min de fonctionnement et s’est enflammée. La température d’auto-inflammation du gazole est de 220○°C. Au début de l’incendie 2 des 3 groupes fonctionnent. Un premier GMP s’arrête du fait d’une alimentation en gazole insuffisante à la suite de la destruction totale du circuit d’injection par le feu. Le troisième groupe démarre. Mais 2 min plus tard les 2 GMP en fonctionnement reçoivent un ordre d’arrêt, lié à une double défaillance des systèmes de commande (automate de sécurité et relayage de secours). Exposé à une forte température du fait de l’incendie, l’automate s’est mis en sécurité avec pour conséquence de mettre ses sorties à 0. Un court-circuit sur le relayage de secours, existant avant l’incendie, maintenait les sorties du relayage en permanence sur 0. L’absence d’information sur l’état du circuit ne permettait pas de détecter le problème. La perte de liaison entre le relayage de secours et les contrôleurs des GMP entraîne l’ordre d’arrêt des moteurs.

L’exploitant prévoit

  • des cantonnements entre chaque GMP et les réserves de gazole ;
  • que chaque GMP dispose de sa propre autonomie de 4 h en gazole ;
  • la prise d’air des moteurs à l’extérieur ;
  • la muse en place d’une extraction de fumée en partie haute, des cantonnements sur le plafond et une détection incendie pour chaque cantonnement avec arrosage automatique ;
  • l’ordre de marche des GMP transmis par l’automate de sécurité à “manque de tension” ;
  • positionnement à l’extérieur de vannes de coupure d’alimentation en gazole entre la réserve et le moteur pour chaque GMP ;
  • personnel formé présent dans le local lors des exercices ;
  • mise en place de plan de positionnement des équipements à l’extérieur ;
  • limitation des matières combustibles dans le local (papier, carton).

A court terme, l’exploitant prévoit de réviser son plan de maintenance des GMP à l’échelle nationale.