Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 14h30, un feu se déclare dans un silo, en tôle boulonné de 4 mm d’épaisseur et haut de 20 m, contenant 1 000 m³ de biomasse (700 t) dans une entreprise de production de chaux. Cette biomasse, constituée d’un mélange stratifié de 25 % de copeaux de bois, 25 % d’union d’olives, 20 % de farine de pépin de raison, 10 % de coque de noix et 20 % de rafle de maïs, alimente une chaudière servant au four de calcination de la chaux. L’exploitant tente d’évacuer la matière par la vis d’extraction, mais celle-ci se colmate. Les pompiers tentent d’extraire la matière par une trappe en partie basse, mais le débit est insuffisant. Un périmètre de sécurité de 50 m est mis en place. Les routes voisines sont coupées à la circulation.

Le lendemain, en partie basse du silo, des concentrations de 500 ppm de CO et des valeurs de 60 % de la LIE du méthane sont mesurées. Des flammes sont visibles. Après concertation avec un expert silo du réseau RADART, l’inertage est exclu car inefficace dans ce type de situation. L’emploi de mousse n’est pas envisagé du fait d’une matière très poreuse et du risque de création de bouchon. La décision d’extraire la matière par une ouverture de 1 m x 2 m à créer en bas du silo est validée par le constructeur. Un brouillard d’eau est mis en place pour éviter les flashs thermiques pendant l’ouverture de cette trappe. Un jet d’eau haute pression de 1 000 l/min permet d’évacuer la matière avec une estimation de 100 t/j de matière évacuée et un volume d’eau nécessaire de 15 000 m³. Par ailleurs le silo se situe à proximité de la LEMANCE, rivière classée “réservoir biologique”. Les 2 bassins de rétention de 300 m³ sont insuffisants pour récupérer toute l’eau nécessaire à l’évacuation de matière. La solution envisagée est d’utiliser le fond de la carrière en amont du silo comme troisième bassin. Les eaux sont pré-filtrées sur un lit de sable, puis traitées. La rivière assure un apport d’eau suffisant. Un groupe de pompage et 700 m de tuyaux sont commandés à une entreprise spécialisée dans les forages. Installés le matin du 4ème jour, ils permettent le pompage de 260 à 300 m³/h d’eau. Les pompiers défrichent quelques arbres pour passer les tuyaux. A 10 h, à 50 m du silo, 38 ppm de CO sont mesurés. Le lendemain à 16 h, 100 t de produit ont été évacués. Une chargeuse évacue les sédiments du bassin en contrebas en parallèle des pompages. Cinq jours après le début d’incendie, 2/3 de la matière est évacué et la LIE mesurée est tombée à 20 %. Le 7ème jour, la vidange est terminée. Les pompiers se retirent.

La matière était stockée dans le silo depuis 4 mois. Par ailleurs la stratification de matières aux caractéristiques différentes (certaines farineuses d’autres huileuses) ne facilite pas le contrôle du taux d’humidité propice aux phénomènes d’auto-échauffement.