Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 15h30, un départ de feu se produit dans un hangar de 20 000 m² d’un centre de compostage. Le contenu de 3 casiers de compost (2 400 m³ soit près de 1000 t de compost) est en auto-combustion. Un fort taux de monoxyde de carbone réside dans le bâtiment. Les exutoires de fumées sont hors-service. Les pompiers, sous ARI, sortent les matières pour procéder à l’extinction. Ils cassent les trappes de désenfumage pour ventiler le bâtiment. Il n’y a pas de risque d’effets dominos vis-à-vis du méthaniseur présent à proximité. Le sinistre est déclaré sous contrôle vers 18 h et les pompiers quittent le site.

Le compost touché par l’incendie est étalé sur la plateforme extérieure devant le bâtiment. Une surveillance régulière est mise en place avant son évacuation. Les eaux d’extinction sont confinées sur site. Quatre personnes, 3 pompiers et 1 employé, sont envoyés à l’hôpital pour des contrôles sanguins.

Les travaux de remise en état du bâtiment nécessitent des déplacements de quantités importantes de compost, mouvements incompatibles avec la poursuite des apports de nouveaux déchets. Un arrêté de mesures d’urgence interrompt l’entrée de nouveaux déchets sur site. Par ailleurs, l’analyse montre que les dispositifs de désenfumage étaient hors service depuis 2 ans, ce qui constitue un manquement grave par rapport aux obligations réglementaires.

Un événement précurseur, géré par l’exploitant, avait déjà eu lieu la semaine précédente : des concentrations excessives en CO, témoignant d’une combustion au sein du bâtiment, avaient été identifiées. L’exploitant avait arrosé le casier de compost incriminé avant de transférer progressivement son contenu vers un casier vide. Une surveillance renforcée avait été mise en place suite à cet événement. Le nouveau départ de feu s’est cependant produit dans les 2 casiers de compost contigus à celui touché initialement, probablement par conduction thermique des murs de séparation des casiers.

Suite à l’accident, l’inspection demande à l’exploitant d’améliorer la détection des phénomènes d’auto-combustion et l’efficacité des interventions en cas d’incendie.