Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 15 h, une couleur noire et une odeur nauséabonde sont constatées sur le ROGLAIN. La couleur du rejet correspond à la fabrication de boissons à base de thé. Une partie des effluents chargés a rejoint le réseau d’eaux pluviales au lieu d’être dirigée vers le réseau de collecte des eaux usées pour être traitée par la station d’épuration. Ce même jour, 2 incidents de production génèrent de fortes quantités de produit mises à l’égout : à 5h40, 3 500 l à la suite d’un défaut d’amorçage sur une ligne et à 9h30, 4 500 l à la suite d’un amorçage simultané de 2 lignes de production.

Le lendemain, un nouvel incident de production à 7h30 conduit à la mise à l’égout de 3 500 l de produit. Une couleur noire au niveau des eaux du ROGLAIN est identifiée à 7h40. La vanne d’isolement du ruisseau est fermée et les eaux sont déviées vers le bassin de rétention. Les eaux sont de nouveau claires vers 8h30, la vanne d’isolement est rouverte. Les 2 lignes de fabrication de boissons à base de thé sont arrêtées à 9h33.

Une entreprise spécialisée réalise les travaux d’étanchéité nécessaires. L’inspection des installations classées se rend sur place. Des tests sont réalisés en redémarrant les lignes pour déterminer les moments où les eaux usées rentrent en contact avec les eaux pluviales. Il s’agit des phases d’amorçage des lignes de fabrication. D’autres tests sont réalisés pour déterminer les zones de contact entre les eaux usées et pluviales. Plusieurs regards de collecte des eaux usées ne sont pas étanches. L’entreprise spécialisée est avertie des travaux supplémentaires à réaliser. L’ensemble de la production est arrêtée entre 22h30 le 6/09 et 0h30 le 7/09.

Les travaux d’étanchéité sont effectués le 7/09. La fabrication redémarre le lundi 10/09. Malgré les travaux, les effluents colorés arrivent massivement dans le bac de réception des eaux usées au niveau de la station d’épuration et les eaux du ROGLAIN se colorent de nouveau. L’exploitant effectue de nouveaux tests d’étanchéité. Une jonction entre 2 caniveaux n’est plus étanche. Une tuyauterie flexible est mise en place pour by-passer la zone. Un colmatage provisoire de 4 raccords de caniveaux fuyards est réalisé. Le lendemain, tous les autres raccords de caniveaux qui avaient été changés en 2017 sont colmatés, une surveillance des effluents est mise en place. Le 12/09, un obturateur est installé sur la canalisation des eaux pluviales ainsi qu’une pompe de relevage pour envoi vers les eaux usées afin de sécuriser les rejets.

L’exploitant prévoit d’effectuer une mesure quotidienne de la DCO (Demande Chimique en Oxygène) sur l’eau du ruisseau les jours de production jusqu’à réalisation définitive des travaux d’étanchéité. Par ailleurs, les résultats d’autosurveillance de 2017 et 2018 transmis par l’exploitant à l’inspection concernant le point de rejet des eaux pluviales montrent un dépassement quasi systématique de plus du double de la valeur limite autorisée. Un arrêté de mise en demeure signé le 23/10 demande à l’exploitant d’achever les travaux de réfection des réseaux d’eaux usées et pluviales d’ici le 31/12. L’exploitant indique que la nouvelle station d’épuration du site a été mise en service le 17/10 et que les résultats d’analyse en sortie de station sont conformes.