Pollution
Humain
Environnement
Economique

À 11h30, un agent de surveillance d’un parc éolien constate la rupture d’une pale d’une éolienne. Un morceau de 40 m est au sol dans un champ voisin, à environ 60 m. Un morceau de 18 m de long reste fixé au rotor.

L’exploitant arrête les 9 aérogénérateurs du site. Les communes environnantes sont prévenues. La zone est sécurisée et un balisage du pied de la turbine et de la pale au sol est mis en place. Le site est placé sous surveillance.

Par l’exploitation des données météorologiques (pas de foudre, vent modéré de 9,5 m/s) et l’absence de courant détecté par les cartes d’enregistrement du courant de foudre des pales, la piste de l’agression externe est écartée. Les inspections qualité en phase de fabrication relevaient des défauts d’imprégnation dans la fibre biaxiale moulée du longeron principal du côté aspiration de la pale (côté du bord d’attaque). Au vu de la teneur volumique en fibre et en vides, l’analyse de ces défauts par le fabricant avait été jugés acceptables pour la production de la pale. Des échantillons du longeron principal ont été découpés des deux coques de la pale sinistrée. Une ondulation du longeron principal du côté aspiration et des délaminages à l’intérieur du longeron principal du côté pression ont été constatés. Une imprégnation insuffisante de la fibre biaxiale moulée a pu occasionner une perte d’adhérence entre les couches de carbone. Une autre pale de la même éolienne est pourvue de longerons principaux en carbone lourd. Celle-ci est remplacée. Il s’avère que ces deux pales présentant des défauts de fabrication étaient les deux seules pales fabriquées par le constructeur et non par le sous-traitant habituel dont le design et les matériaux utilisés sont validés. 

Après inspections internes et externes des pales des 8 autres éoliennes du parc, celles-ci ne présentant pas de défaut, elles sont redémarrées un mois et demi plus tard.