Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 11h30, un feu se déclare dans un centre de tri de collectes sélectives. L’alarme incendie se déclenche. Deux salariés aperçoivent des flammes dans un bac à 4 roues sous un convoyeur et sur le convoyeur. Ils poussent le bac vers l’extérieur du bâtiment et attaquent les flammes avec un extincteur. Une épaisse fumée noire, liée à la combustion du tapis en caoutchouc du convoyeur, se dégage. Les sprinklers se déclenchent au-dessus de la trémie d’alimentation. L’ensemble des salariés rejoint le point de rassemblement.

Les pompiers demandent à l’exploitant de couper l’alimentation électrique. L’incendie est maîtrisé. Deux trappes de désenfumage sont ouvertes. Vers 14 h, le site est totalement condamné à l’aide de cadenas sur les 2 sectionneurs du transformateur basse tension. Les armoires électriques sont protégées avec une bâche en raison d’un ruissellement d’eau au niveau du plafond. La vanne d’eau du sprinklage est coupée. Les gendarmes effectuent une ronde vers 16 h. Un gardiennage est mis en place pour le week-end.

Les fumées intoxiquent 5 salariés et 2 pompiers. Leur taux de monoxyde de carbone dans le sang est contrôlé. L’accès à la zone de procédé est interdit pendant 48 h, car le béton du mur absorbe le monoxyde de carbone pendant l’élévation de sa température et le re-largue lors de son refroidissement.

Le sinistre endommage le tapis convoyeur, le câblage électrique, le réseau du système de détection, les éclairages muraux, les têtes du réseau de sprinklers et des tuyaux de descente des eaux pluviales. Un diagnostic de l’état de la structure du convoyeur est réalisé par une société externe.

Les eaux d’extinctions sont confinées dans un bassin et pompées par une société spécialisée.

Une intervention de soudage et de meulage, réalisée par une société sous-traitante, le matin même serait à l’origine de l’incendie. Les flammes sont apparues à proximité du lieu d’intervention, 15 min après la fin des opérations. Lors des travaux, il y aurait eu projection de particules incandescentes qui seraient entrées en contact avec des matières piégées dans les interstices de la structure du convoyeur (agglomération de fibres de papier, cartons et plastiques). Le feu a couvé, puis s’est déclaré.

L’accident permet à l’exploitant d’identifier des points d’amélioration concernant l’organisation de la protection incendie (manipulation des RIA, prolongation du réseau de sprinklage…). Il modifie la procédure de travaux par point chaud :

  • arrosage de la zone avant travaux ;
  • arrosage du convoyeur après travaux ;
  • surveillance pendant 2 heures après la fin des travaux ;
  • exigence de la participation de 2 membres du personnel de la société sous-traitante (au lieu d’un seul) pour la réalisation de ce type d’opérations.