Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 14 h, une fissure est découverte sur une tuyauterie de l’unité de fabrication de soufre d’une raffinerie. L’unité est immédiatement refroidie par injection d’azote. Une augmentation brutale de la température s’est produite sur cette conduite dans les instants précédents : 535 °C ont été enregistrés pour une température de calcul de l’équipement de 190 °C. L’unité soufre était en phase d’arrêt. Ainsi, le four situé en amont de cette tuyauterie brûlait du gaz naturel afin de neutraliser les traces de soufre encore présentes dans le circuit (fluide d’exploitation chargé en H2S). Un excès d’oxygène de brûlage a engendré une réaction exothermique avec le soufre résiduel contenu dans l’installation. La fissure se situe en aval de la bride de la sonde de mesure. L’unité était en phase d’arrêt pour travaux planifiés (processus débuté à 9h27). Le gaz véhiculé dans la tuyauterie était composé de dioxyde de carbone, d’azote et d’oxygène et de traces de sulfure d’hydrogène.

La tuyauterie percée est contrôlée et le tronçon endommagé remplacé. Les résultats de l’expertise menée indiquent que la fissure résulte d’un mécanisme de corrosion localisée en surface interne, probablement due à la présence de condensation. Cette condensation ayant pu se produire durant une période d’arrêt propice à l’introduction d’humidité et la présence d’oxygène. Les phénomènes de fatigue et de dégradation par l’hydrogène sont exclus et il n’a pas été noté d’évolution métallurgique des matériaux liée à l’élévation de la température dans la tuyauterie. Le plan d’inspection a été révisé. La procédure de mise à l’arrêt de l’unité a été revue afin de mieux contrôler le débit d’air utile à la combustion du four.