Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 5 h, dans une installation de stockage de déchets, un départ de feu se produit dans un casier en exploitation. Un panache de fumée est perceptible de l’extérieur. A son arrivée sur le site à 5h20, un agent signale l’incendie au responsable d’exploitation, qui coupe le réseau biogaz et prévient l’équipe d’astreinte ainsi que les pompiers. Les agents d’astreinte étouffent le feu grâce aux matériaux inertes à disposition. En parallèle, les pompiers refroidissent la zone à l’aide de lances. L’incendie est circonscrit vers 7 h. La société de surveillance effectue des rondes durant 72 h.

L’incendie impacte 400 m². Un puits de biogaz et sa canalisation de raccordement à un collecteur sont détruits. Une partie d’une géomembrane de parement est affectée sur une surface de 50 m². Le dispositif d’étanchéité actif n’a pas été touché. Les dommages matériels sont estimés à 18 000 €. Les eaux d’extinction (30 m³), contenues dans le massif de déchets, sont traitées avec les lixiviats dans la station d’épuration interne du site.

Le feu a pris sur un flanc du casier. L’incendie s’est déclenché sur les derniers apports de déchets de la veille (des déchets tout venant en provenance de déchetteries et centres de transfert), qui avaient été compactés. Des déchets interdits, dissimulés dans la globalité des apports, pourraient être à l’origine de l’incendie. Selon l’exploitant, un acte de malveillance n’est pas exclu, en particulier étant donné l’identification par les agents de 2 foyers distincts et les conditions météo (pluie battante pendant la nuit précédant l’incendie) peu propices à un départ de feu.

L’exploitant réalise des travaux de restauration de la géomembrane de parement, la reconstruction du puits de biogaz ainsi que de son raccordement au collecteur.

Une mise à jour du plan ETARE est programmée pour 2019. En effet, malgré son élaboration conjointe entre l’exploitant et les services de secours, les pompiers n’avaient pas connaissance de ce plan. L’un de leurs camions d’intervention n’était pas adapté à la conduite sur chemin accidenté.

Enfin, l’accident a permis de déceler une défaillance de lecture au niveau de la caméra thermographique. De tels problèmes avaient déjà été rencontrés par le passé. L’ensemble du système d’alerte vidéo sera revu et amélioré en décembre 2018.

Plusieurs incendies sont déjà survenus sur ce site, dont le dernier en juillet 2018 (ARIA 38829, 38830, 47016, 47966, 51936).