Pollution
Humain
Environnement
Economique

L’équipement concerné est une tuyauterie aérienne reliant l’unité de craquage catalytique à une torche. Elle fait partie des équipements de sauvegarde sollicités dans les phases de mise en sécurité de l’unité, ainsi que lors des arrêts et redémarrages planifiés. Sa fonctionnalité est de collecter des mélanges gazeux d’hydrocarbures en cours de fabrication afin qu’ils soient brûlés à la torche. De diamètre variable selon les tronçons de 150 à 900 mm, sa pression de calcul est de 3 bar et sa température de calcul de 130 °C. Elle est classée par l’exploitant comme un équipement important pour la sécurité.

Le percement d’une tuyauterie entraîne une fuite d’hydrocarbures gazeux dans une raffinerie. Un système d’obturation de fuites en marche (SOFM de type patch) est posé sur l’équipement, mettant fin au rejet. Des contrôles d’épaisseurs, réalisés à proximité, indiquent une épaisseur suffisante.

Le 17/08, à la suite d’un orage, le vapocraqueur est mis en sécurité (ARIA 52087) entraînant la sollicitation de la tuyauterie. Lors du redémarrage des unités, un nouveau percement est constaté. Un second patch est posé et des contrôles sont initiés. L’épaisseur résiduelle en certains points est tellement faible que ces opérations suffisent à percer la tuyauterie.

Alertée par le comité hygiène et sécurité du site, l’inspection des installations classées se rend sur le site le 17/09. Elle constate que la tuyauterie est percée en plusieurs points sur 2 tronçons d’une dizaine de mètres. Des contrôles de son état sont effectués : 11 percements, de diamètre moyen de 2 cm, sont identifiés. L’exploitant en attribue l’origine à de la corrosion sous dépôt sur la génératrice inférieure. Il effectue des réparations temporaires et poursuit le contrôle de l’installation sur la totalité du linéaire. Un premier percement avait été détecté par l’exploitant 2 mois plus tôt au niveau de cette même tuyauterie (ARIA 53311). Il prévoit son remplacement en 2020.

Le 21/09, le préfet établit un arrêté de mesure d’urgence imposant à l’exploitant de :

  • prendre, sous 24 h, les dispositions nécessaires pour opérer la tuyauterie dans des conditions telles que ses sollicitations soient minimales et pour détecter d’éventuelles fuites ;
  • achever le contrôle de la tuyauterie et sa réparation sous un mois ;
  • transmettre les justifications du maintien du niveau de sécurité de l’équipement et l’analyse de l’incident et de son impact.

Un départ de feu survient lors de la mise en œuvre du système de réparation provisoire le 30/10 (ARIA 52555).