Pollution
Humain
Environnement
Economique

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A 6 h, plusieurs personnes sont incommodées au sein d’une usine de fabrication de salades composées au niveau de la zone de lavage des carottes. Une personne a les muqueuses irritées et présente des maux de tête. Elle est évacuée par les pompiers. Vers 10 h, deux autres personnes sont incommodées. Elles présentent des symptômes d’irritation des voies respiratoires et des yeux. Le personnel est évacué. Deux épisodes similaires ont eu lieu le 10/08 et le 7/09. En attendant d’établir les causes exactes de ces incidents, la production a repris mais avec un bac sans eau de javel ni vinaigre et sans recyclage de l’eau.

Le site dispose d’une ligne de lavage de carottes et d’une ligne de lavage des salades. La première est équipée d’un bac rempli d’eau fortement agitée dans laquelle est ajoutée de l’eau de javel (cible : 40 à 80 ppm de chlore) et du vinaigre pour obtenir un pH de 6. L’eau de lavage est recyclée. La ligne de lavage de salade est équipée de 3 bacs en série dont l’un est identique à celui du lavage des carottes. Ces 2 lignes sont proches. Les personnes incommodées travaillaient à proximité du bac de lavage des carottes. La gêne n’est ressentie qu’après un certain temps à proximité du bac. L’exploitant envisage l’hypothèse de la formation de chloramine due au contact entre de la matière organique des légumes et le chlore présent dans le bac.

Sur site le lendemain, l’inspection des installations classées envisage 2 hypothèses :

  • génération de chlore à partir du mélange eau de javel / vinaigre ;
  • génération de chloramine due au contact de l’eau chlorée du bac avec certaines carottes (variétés particulières ? carottes ultra-fraîches venant d’être épluchées ?).

Par ailleurs, elle demande à l’exploitant d’étudier la possibilité :

  • d’augmenter la distance entre le point d’injection du vinaigre et celui de l’eau de javel, actuellement de seulement quelques centimètres ;
  • de paramétrer les équipements pour empêcher l’injection simultanée de vinaigre et d’eau de javel et également empêcher l’injection de vinaigre ou d’eau de javel en l’absence d’eau dans le bac de lavage.

Pour mieux comprendre la formation éventuelle de chloramine, l’exploitant doit indiquer à l’inspection des IC la fréquence de vidange du bac de lavage et indiquer si ce bac avait été vidangé depuis longtemps au moment des incidents. Il doit également :

  • ajuster le taux de chlore nécessaire pour assurer le nettoyage des légumes (pas d’excès de chlore donc moins de risque de formation de chloramine) ;
  • mettre en place un bac de prélavage supplémentaire, non chloré en cas de carottes particulières si le problème vient de là ;
  • étudier la fréquence à laquelle il faut vidanger le bac si cela contribue à la formation de chloramine.

L’inspection des IC demande à l’exploitant d’étudier la possibilité de mettre en place une hotte d’aspiration pour capter l’atmosphère au-dessus des bacs de lavage chlorés.