Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Un débordement d’eaux industrielles se produit au niveau d’un regard du réseau des eaux pluviales situé à l’extérieur d’une usine de fabrication de plats préparés. Des morceaux de saucisses et des haricots sont retrouvés dans le réseau pluvial se déversant dans la MARNE. Normalement, les eaux industrielles sont rejetées dans le réseau communal des eaux usées après prétraitement interne. Le syndicat intercommunal d’assainissement donne l’alerte. L’exploitant signale la pollution à l’inspection des installations classées qui se rend sur site.

L’exploitant explique que l’incident serait dû à un dysfonctionnement d’un flotteur niveau haut, entraînant une montée du niveau des eaux industrielles dans le poste de relevage, puis le rejet de ces eaux vers le réseau pluvial. En effet, des bouches de sorties de trop plein reliées à ce réseau sont présentes. L’exploitant fixe des plaques d’obturation au niveau de ces bouches. Par ailleurs, en dehors de cet incident et par temps sec, des eaux claires sont présentes dans ce regard. Après traçage à la fluorescéine, il s’avère que ces eaux correspondent aux eaux de refroidissement issues des tours aéroréfrigérantes (TAR) et autres échangeurs. Ces eaux sont refoulées en circuit fermé vers les TAR grâce à 2 pompes, mais, lorsque le débit d’arrivée des eaux en entrée du bac est supérieur au débit de refoulement des pompes, ces eaux en excès sont refoulées vers le réseau pluvial grâce à un trop plein.

L’inspection relève que l’exploitant connait mal ses réseaux. L’examen des plans fait apparaître de nombreuses lacunes : absence de marquage des sorties vers le réseau pluvial, nombreux réseaux non représentés, légendes manquantes… Par ailleurs, le mode de fonctionnement du recyclage en circuit fermé des eaux issues des TAR et échangeurs décrit par l’exploitant implique que ces eaux ont toujours été rejetées dans le réseau pluvial. L’inspection rappelle que cette pratique est interdite. Le site ne dispose d’aucun bassin de rétention permettant de collecter les eaux en cas d’incendie.

A la suite de ces débordements qui ont lieu à 2 reprises (août et septembre), l’exploitant refait l’étanchéité de la fosse, contrôle le bon fonctionnement des flotteurs et étudie le report des alarmes du niveau de la fosse.

L’exploitant doit fournir à l’inspection des IC :

  • les dernières études réalisées concernant le confinement des eaux d’incendie ;
  • un descriptif du mode de fonctionnement du recyclage en circuit fermé des eaux issues des TAR et échangeurs ;
  • les rapports d’analyse des eaux prélevées dans le regard lors de la visite du 8/10 ;
  • les fiches de sécurité des produits utilisés pour traiter les eaux provenant du forage ;
  • un plan des réseaux correctement légendé et mis à jour, permettant d’identifier tous les réseaux du site.