Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 16h15, dans une verrerie, des poussières issues du traitement des fumées de fours sont découvertes en bas d’un silo de collecte. L’installation (électrofiltre) est immédiatement arrêtée. Le vent disperse une partie des résidus. Le personnel du site déploie aussitôt des lances à eau pour mouiller et fixer les poussières au sol. Le nettoyage de la zone est opéré jusqu’à 17h30. Les poussières ramassées sont collectées dans des big bags, puis stockées dans un bâtiment isolé dans l’attente de leur traitement dans une filière agréée.

L’inspection des installations classées est informée par l’exploitant 4 jours après l’événement.

Impact sur l’environnement et les personnes

L’exploitant estime la quantité de poussières déversées à 803 kg dont 760 kg ont pu être récupérées. Ces poussières, classées agents chimiques CMR (cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction), sont composées à 99 % de chaux et les 1 % restant contiennent du chrome VI, du nickel, du plomb ou de l’arsenic. Des échantillons de poussières sont prélevés dans l’enceinte de l’entreprise.

Lors de l’événement, des membres du personnel se plaignent de picotement à la gorge. Les salariés exposés aux poussières sont envoyés à l’infirmerie afin d’analyser leur sang (taux de plomb). Selon la presse, des employés conscients du risque font prévaloir leur droit de retrait. Une demande est également faite auprès de la direction pour tenir une réunion extraordinaire du CHSCT, notamment pour informer les employés sur le risque encouru. Potentiellement, 100 salariés auraient été en contact avec les poussières. Les premières habitations se trouvent par ailleurs à 50 m du site. Les picotements à la gorge peuvent également s’expliquer par les caractéristiques du produit constitué principalement de chaux (99 %) chimiquement basique (pH >> 7). 

Conséquences économiques

Comme suite à la consignation des installations, les pertes d’exploitation sont estimées à 120 000 euros. L’élimination des déchets se montent à 2 000 euros.

Cause du rejet

Les poussières ont été rejetées au niveau d’une manchette qui s’est déboîtée de son logement. Celle-ci a échappé à son collier de serrage consécutivement à une surpression anormale. L’exploitant diligente des expertises pour en comprendre les raisons. Il étudie notamment l’hypothèse de l’obstruction du circuit d’acheminement des poussières comme cause de l’accident (origine de la surpression ?). Les installations de traitement des fumées ont été mises en service en 2008.

Premières mesures

L’exploitant remplace la manchette par un modèle monté sur brides percées. Il confine la zone d’extraction et améliore le dispositif servant à sécher l’air dans le cadre du traitement des fumées.