Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une pollution du KERGOUTOIS est signalée en aval du bassin d’eau pluviale d’une usine de production lait infantile. Le 31/05, l’inspection des installations classées se rend sur site. Un examen visuel du ruisseau est effectué sur 160 m en aval de la buse de rejet de l’usine. La visite concerne également le bassin de collecte des eaux pluviales et de décantation, le point de rejet de ces eaux vers la canalisation menant au ruisseau et la zone de stockage de produits dangereux. Des prélèvements pour analyses sont effectués à divers endroits (amont/aval du cours d’eau, sortie du bassin d’eaux pluviales, de la buse…).

L’inspection des installations classées constate :

  • une dégradation du ruisseau en aval des rejets du bassin d’eaux pluviales de l’usine : altération olfactive, colmatage, prolifération d’algues, mortalité de la faune (limaces), présence de surnageant coloré et gras ;
  • la présence de bidons étiquetés produits dangereux pour l’environnement, stockés sur la voirie sans rétention et en bordure d’un dénivelé de plusieurs mètres, sans rambarde de protection ;
  • une pollution importante dans le bassin de collecte des eaux pluviales (irisations et présence de matières solides en surface). Ces eaux rejoignent le milieu naturel au travers d’un système de pompage automatique.

L’exploitant vidange le bassin d’eaux pluviales le jour même. Un nettoyage avait déjà été réalisé le 25/05. Il constate la saturation du séparateur d’hydrocarbures qui pourrait être à l’origine d’un relargage chronique de pollution. Le séparateur est également nettoyé et vidangé.

L’inspection demande à l’exploitant de prendre les mesures immédiates suivantes :

  • suspension du déversement automatique du rejet dans l’attente du curage du bassin ;
  • mise sur rétention des bidons de produits dangereux ;
  • vérification du respect de l’interdiction faite par l’inspection de rejet de rétentats de traitement par osmose inverse d’eau de ville vers le ruisseau via le bassin d’eaux pluviales.

L’exploitant doit faire réaliser :

  • un diagnostic sur les réseaux du site pour rechercher l’origine de la pollution du bassin d’eaux pluviales ;
  • une expertise de l’ensemble des réseaux et branchements eaux usées/eaux pluviales pour vérifier que les eaux rejoignant le bassin d’orage sont exclusivement des eaux pluviales ;
  • une étude destinée à vérifier la pertinence des conditions de rejet du bassin d’orage (débit, fréquence, etc.), à caractériser les atteintes au ruisseau (emplacement et longueur linéaire atteints) et permettant également de proposer et chiffrer les mesures techniques éventuellement nécessaires pour remettre en état le site et/ou modifier les conditions de rejet.