Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 7 h, dans une usine de fabrication de parfums, un feu se déclare dans le local de la chaudière biomasse. Les secours internes observent des flammes sortant des plaques de protection latérales du foyer de la chaudière. Ces plaques sont déformées et des projections de peinture sont visibles au sol. L’installation est mise en sécurité. Les énergies sont coupées par les services de l’électricité. L’intervention rapide permet la diminution de la pression dans la chaudière et la disparition des flammes. Sur place, les pompiers n’ont pas à intervenir. Des mesures à la caméra thermique sont effectuées pour vérifier l’absence de points chauds dans l’ensemble du local.

Des chaudières gaz sont démarrées en secours pour assurer la continuité de la production de l’usine. Le refroidissement complet de la chaudière biomasse est attendu avant son ramonage et son ouverture pour inspection par le constructeur et l’assureur. Les approvisionnements de bois du site sont mis à l’arrêt.

Des analyses révèlent que le taux de cendres du combustible était particulièrement élevé (mesuré à 4,8 % contre un taux fixé contractuellement à 3 % auprès du fournisseur). Depuis novembre 2017, le plan d’approvisionnement de la chaufferie biomasse a été modifié : passage d’un approvisionnement séquentiel “plaquette forestière, puis broyat de palette” à un approvisionnement mélangé “mix plaquette forestière et broyat de palette”. Le mix plaquette-broyat, ayant une teneur en cendres plus élevée, a conduit à la formation de mâchefers lors de la combustion. Cette accumulation de mâchefers a provoqué une obstruction mécanique de la zone d’évacuation des fumées. Par ailleurs, le réglage de niveau d’arrivée d’air de la combustion n’était pas adapté à un combustible de type “mix”. Les contrôles visuels à l’intérieur de la chaudière étaient trop peu fréquents pour identifier une anomalie.

Suite à l’accident, l’exploitant prend les mesures suivantes :

  • passage à 2 ramonages par an ;
  • nouveaux réglages de la combustion pour limiter l’encrassement ;
  • modification des plans d’approvisionnement pour limiter l’encrassement ;
  • contrôle plus fréquent de la qualité du combustible biomasse reçu ;
  • mise en place de 2 sondes de pression dans le foyer de la chaudière afin de détecter l’accumulation de mâchefers et les défauts d’évacuation des fumées;
  • renforcement des contrôles visuels journaliers au niveau du foyer de la chaudière ;
  • diffusion d’un flash sécurité avec plan d’actions.