Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9h15, un feu se déclare dans une cellule de 6 000 m² d’un entrepôt soumis à autorisation (rubrique 1510). Le système de sprinklage se déclenche (9h19 pour la 1ère sous station et 9h31 pour la 2ème sous station) ainsi que l’alarme incendie. La cellule contient plus de 108 000 pneumatiques stockés en racks ou en masse (empilement de palettes). Celle-ci est en particulier dédiée à l’activité de préparation de commandes d’une société de vente en ligne de pneus. Le personnel du site est évacué. Des reconnaissances sont effectuées dans la cellule incendiée, mais compte tenu du fort dégagement de fumées, il est impossible de mettre en œuvre les moyens de 1ère intervention avant l’arrivée des pompiers. Une heure après le début de l’incendie, les moteurs pilotant le sprinklage sont arrêtés du fait de leur risque d’endommagement par manque d’eau (le site dispose de 2 réserves d’eau de 780 m³).

Intervention des pompiers

Les pompiers, une fois sur site, activent un rideau d’eau d’aspersion en toiture au niveau d’un mur coupe-feu 2 h séparant la cellule d’une autre au Nord. Un pompage dans le RHÔNE est ensuite mis en place. Des découpes entre la cellule adjacente côté Ouest, protégée par un mur coupe-feu 4 h sont également réalisées pour permettre l’attaque à l’eau. Les eaux sont recyclées au niveau d’un bassin de rétention. À partir de 20 h, de la mousse est projetée pendant 2 h. L’incendie se poursuit pendant des heures sur la journée du 24 et 25/08. L’arrosage et le refroidissement de la cellule se poursuivent le 26 et le 27/08. Pendant toute l’intervention, l’incendie est cantonné au niveau de la cellule incendiée (protection REI 120 et 240 + mur en bardage métallique double peau côté quai).

Conséquences

Des analyses des eaux d’extinction sont faites en continu. Le bassin d’infiltration public situé en aval du site sur le réseau d’évacuation des eaux pluviales est fermé par le gestionnaire du réseau (pose d’un obturateur). Des analyses d’eau et de sédiments sont réalisées dans ce bassin. L’incendie génère d’importantes fumées. Des mesures de qualité de l’air, effectuées à partir du 24/08, relèvent une élévation significative de particules PM10 et dioxyde de soufre dans l’air. L’effet de pic est toutefois réduit : les taux reviennent à la normale dans la nuit du 24 au 25/08. Le dispositif de mesure de la qualité de l’air est levé le 28/08 à la mi-journée. L’arrêt du site après l’événement génère d’importantes pertes d’exploitation pour l’exploitant.

Gestion post-accidentelle

Une étude d’impact environnemental et sanitaire est réalisée par l’exploitant. Celle-ci doit statuer sur les effets relatifs aux retombées de polluants sur les sols et les végétaux. Les déchets issus du sinistre sont pris en charge par des sociétés spécialisées. L’exploitant présente un dossier décrivant les mesures prises pour sécuriser les cellules non incendiées.