Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Le silo vertical béton a été construit entre 1963 et 1965. Il est constitué de 30 cellules verticales béton fermées et de 20 cellules intercalaires qui sont condamnées, une galerie sur-cellule et une galerie sous-cellule.

Lors de la livraison de céréales, un camion se positionne sur la fosse de réception d’un silo classé SETI. Un chauffeur s’apprête à vider son camion quand il constate la chute de céréales provenant d’une fissure sur le silo. Il alerte un employé. La zone est évacuée. 10 min après, le silo s’effondre. La cellule accolée est vidangée par le personnel de l’entreprise. La paroi de la cellule béton s’est effondrée sur 50 % de sa hauteur. 600 t de grains sont déversées. Un chemin d’accès privé est impacté par l’effondrement. Lors de la visite, l’inspection note la présence de fissures sur les parois béton des silos voisins. Un arrêté de mesure d’urgence est proposé au Préfet pour réaliser des travaux sur les autres silos notamment et pour permettre la vidange en sécurité.

Un problème de pentes des toitures terrasses datant de la construction de l’ouvrage a permis l’accumulation et l’infiltration d’eau au niveau des vides de barres à vérins mal rebouchés par un mélange liant-mâchefer. Cette infiltration a entraîné sur le long terme la corrosion des aciers en cerces sous la terrasse. Sous l’effet de la poussée des céréales lors du remplissage, ces aciers très affaiblis se sont rompus, entraînant en cascade la rupture des cerces non corrodées qui se sont retrouvées avec des efforts les faisant travailler au-delà de leur limite de rupture. Un diagnostic visuel de niveau 2, selon le “Guide d’inspection et de maintenance des installations de stockage de céréales édité par Coop de France” avait été réalisé un an plus tôt. Des désordres de niveau 2 et un de niveau 3 avaient été identifiés mais pas ceux à l’origine de l’effondrement d’août 2018. Les diagnostics visuels ou réalisés par échantillonnage ne permettent pas de détecter des corrosions très localisées comme celles à l’origine de cet accident. Une mesure de potentiel de corrosion aurait pu le mettre en évidence, mais cette technique assez coûteuse n’est proposée que pour des ouvrages qui présentent des éclats avec des aciers apparents. Ce qui n’était pas le cas des aciers corrodés qui ont rompu sur ce silo. Ce type de rupture ne présente pas de signe avant-coureur.

Pour pallier à ce sinistre, le rapport d’expertise préconise une détection généralisée de la corrosion des armatures d’acier dans le béton par établissement des cartes de potentiel, associée à des sondages ponctuels ciblés sur les résultats de la carte de potentiel établie.