À 14 h, un feu se déclare en partie supérieure d’un bac contenant 270 t de soufre liquide à 140 °C dans une raffinerie. L’exploitant déclenche son POI. L’incendie touche le calorifuge entre le toit et/ou la robe du bac. Un périmètre de sécurité de 50 m est mis en place. L’inertage par les rampes de vapeur fixes à l’intérieur du bac est mis en service. Les équipes d’intervention de la raffinerie arrosent le stockage avec de l’eau. Des intervenants sous ARI découpent le calorifuge en partie haute pour identifier précisément le lieu et l’origine de l’incendie et pour terminer l’extinction. Le POI est levé à 16 h. La température sur le toit du bac est de 55 °C. Les mesures de concentration de dioxyde de soufre sont nulles au-delà d’un périmètre de 15 m autour du stockeur.

Selon l’exploitant, le départ de feu s’explique par la présence simultanée des 3 éléments suivants :

• du soufre, présent sur le toit du bac en raison de l’échappement des soupapes à cet endroit, s’est infiltré dans le calorifuge inétanche (percement d’une tôle par corrosion) et s’est transformé en sulfure de fer ;
• un courant d’air s’est formé lors du retrait d’une partie du calorifuge pour réaliser des contrôles ;
• le sulfure de fer, étant pyrophorique, s’est auto-enflammé.