Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 14h40, un feu se déclare dans un bâtiment contenant des batteries de charges pour les transpalettes d’une usine de production de produits de la mer (poissons fumés notamment). Un employé détecte la présence de fumée dans le réfrigérateur au niveau du quai de filets fumés. L’alarme générale est déclenchée à 14h59, 150 employés sont évacués et les pompiers appelés. L’incendie se propage au bâtiment principal de 7 700 m². Un important panache de fumée est visible de loin. Les secours protègent le bâtiment de stockage d’ammoniac. Les fluides sont coupés. Un périmètre de sécurité de 300 m est mis en place. La circulation est coupée sur la N12 pendant 6h35, une déviation est mise en place. Une demande de confinement de la population est réalisée par communiqué de presse vers 19h15, puis levée vers 20 h après communication des résultats d’analyse. Les mesures réalisées par les pompiers dans un rayon de 4 km confirment l’absence de dangerosité pour la population. Au cours de l’intervention, 2 pompiers sont légèrement blessés. L’incendie est maîtrisé vers 22h20, mais éteint que le lendemain vers 7h30. La cuve de rétention des eaux usées est surveillée, aucune pollution visuelle n’est observée. Les eaux d’extinction empruntent le réseau d’eaux usées jusqu’au prétraitement de l’usine qui déborde en partie dans le réseau communal. Le gestionnaire de la station d’épuration dérive 450 m³ d’un mélange eaux usées/eaux d’extinction vers une lagune prévue pour gérer les à-coups.

L’ensemble du site est placé sous surveillance permanente. Les employés sont en chômage technique. Les locaux de production et de stockage sont détruits sauf le fumoir, quelques bâtiments annexes dont le local des machines où se trouvent le NH3 et les locaux administratifs. Cependant, les fumées ont pollué ces bâtiments. Une corrosion des structures du fumoir par les vapeurs acides est à craindre. Les installations NH3 de congélation sont vides, laissant supposer que l’ensemble du gaz s’est échappé pendant l’incendie (2 t). Les pompiers n’ont pourtant pas détecté la présence d’ammoniac lors des mesures atmosphériques pendant l’incendie. Un arrêté de mesures d’urgence, signé le 16/07, impose les prescriptions de mise en sécurité et les mesures immédiates. Les 2 stocks d’ammoniac intacts (1 t et 100 kg) sont dépotés du 23 au 25/07.  Des analyses sont prévues au niveau du forage, des eaux d’extinction et au niveau du sol au droit du panache de fumée. En attendant les résultats, il est demandé aux riverains de ne pas consommer les produits de leur potager. Les résultats montrent qu’une parcelle de maïs est impactée. Après optimisation de la modélisation du nuage de fumée, des prélèvements sont effectués sur de nouvelles parcelles.

En cas de reconstruction du bâtiment, l’exploitant prévoit de renforcer la détection incendie et de créer des barrières coupe-feu.