Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 15 h, un riverain d’une usine de fabrication de plastiques contacte l’inspection des installations classées pour se plaindre d’un rejet de substances toxiques suspecté dans l’atmosphère. Celui-ci appelle également les pompiers pour des nuisances olfactives et des maux de tête. Après contact avec un responsable du site, celui-ci ne fait pas état de problèmes d’exploitation. Les secours prennent en charge le riverain.

Une étude technique, concernant l’évaluation des risques sanitaires et des nuisances olfactives et sonores intégrant l’exploitation d’une ligne de vernissage devant être arrêtée et démantelée, mais servant encore ponctuellement a été réalisée et transmise à l’inspection en juin 2018. Cette étude a été remise par l’exploitant en réponse à un arrêté préfectoral de mise en demeure pris suite à une visite d’inspection réalisée après réception d’une plainte des riverains en juin 2017. Les conclusions indiquent que les risques toxiques sont inférieurs aux limites acceptables et que les risques sanitaires sont considérés comme acceptables. Par contre, la modélisation de l’impact olfactif, réalisée à l’aide d’un modèle de dispersion atmosphérique des odeurs, indique que l’ensemble des points récepteurs se trouve dans une zone où le seuil de perception des odeurs est dépassé 2 % du temps et se porte même pour certaines zones à 15 %, voire 37 % du temps.

Dans l’attente des conclusions de l’instruction de l’étude technique, l’exploitant indique, compte tenu des vents du sud présents ce jour-là, ne pas avoir ressenti les odeurs sur son site. Mais, en compagnie des secours, il a en effet ressenti des nuisances olfactives à l’extérieur du site. L’exploitant suspecte que les fortes chaleurs estivales ne sont pas compatibles avec son organisation actuelle d’entretien des biofiltres. Il envisage l’installation d’un système d’arrosage de la tourbe asservie à une mesure du taux d’hygrométrie. Il envisage également une sensibilisation des élus locaux et des riverains pour expliquer le fonctionnement de ses installations, la nature des substances et mélanges utilisés et les démarches entreprises pour réduire les nuisances olfactives.