Pollution
Humain
Environnement
Economique

En fin de matinée, un feu se déclare dans un parc photovoltaïque de 100 ha, d’une puissance cumulée de 12 MWc. Le parc est divisé en 3 zones distinctes. Le feu concerne la zone 3 composée de 20 406 modules. Les 2 autres zones contiennent 19 570 panneaux.

Un riverain, voyant des fumées, alerte les pompiers qui arrivent sur site à 12h20. A 13h40, le gestionnaire du réseau électrique déconnecte le parc. Devant le risque d’électrisation, les pompiers s’efforcent de contenir le feu dans la seule zone du parc touchée sans chercher à l’éteindre. A 14h15, l’exploitant déconnecte les boites de jonction au fur et à mesure de l’extinction du feu.  L’incendie est peu violent en l’absence de quantité importante de combustible. Le site est arrêté. L’incendie détruit 11 ha de végétation.

Le montant estimé des dommages matériels serait compris entre 3 et 4 M€ (ensemble des modules photovoltaïques de la zone 3 et une partie des équipements électriques). Le montant total de la perte de recettes durant le temps nécessaire aux travaux pourrait s’élever à 1 M€, sachant que la zone 3 représente 51 % de la puissance nominale du parc.

L’incendie a eu lieu 1 mois après la mise en service du parc au cours d’une période de sécheresse et de forte chaleur. L’analyse des alarmes de la zone 3 et l’inspection in situ des modules ont révélé la présence de stigmates singuliers sur un module en particulier (traces de combustion sur le pourtour inférieur du panneau, suivant le cadre aluminium du module. Des matériaux carbonisés en forme de gouttes sont retrouvés au droit de ce panneau sur le sol. La chute de matériaux incandescents a pu propagé le feu à l’ensemble de la zone via la végétation. L’administration impose à l’exploitant de laisser une végétation haute de 30 cm et de ne pas ramasser les graminés fauchées car le parc se situe dans une zone d’habitat protégé d’une espèce de papillon en voie d’extinction. Un fauchage de la zone avait eu lieu 3 semaines avant l’incendie.