Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 7h50, dans une entreprise spécialisée dans le tir de feux d’artifice, une explosion suivie d’un incendie survient dans un bâtiment stockant des artifices. Les pompiers maîtrisent l’incendie. Un périmètre de sécurité est établi. La déflagration est entendue jusqu’à 4 km et ressentie jusqu’à 50 m. Le bâtiment est entièrement détruit. Les effets de surpression entraîne également des dégâts sur une habitation voisine (bris de vitres, tuiles soulevées…).

Le bâtiment impliqué contenait 2 palettes d’artifices, représentant 59 kg de matière active (produits de divisions de risque 1.3 et 1.4 selon les informations disponibles). L’inspection des installations classées constate que, outre le bâtiment impliqué dans l’accident, des artifices sont stockés dans plusieurs autres bâtiments non prévus à cet effet, car situés hors de la zone pyrotechnique.

Les artifices présents dans le bâtiment avaient été équipés de leurs dispositifs d’inflammation (mise en place des inflammateurs électriques), emballés dans des cartons et déposés sur des palettes dans l’attente d’une expédition pour les tirs de feux d’artifice du 14/07. Les pistes privilégiées indiquent que le sinistre serait lié à la mise à feu accidentelle d’un artifice, engendrée par l’initiation de son inflammateur suite à un choc. Plusieurs hypothèses sont émises par l’exploitant :

  • chute d’un carton mal calé car les palettes n’étaient pas filmées ;
  • chute d’un carton liée à la présence d’un animal ;
  • déclenchement intempestif d’un inflammateur monté présentant un défaut.

L’accident est survenu pendant une période de pic d’activité. L’exploitant n’avait pas anticipé la surface que nécessitait l’entreposage de feux montés (plus importante que celui de produits non montés). Ne disposant pas de la place suffisante dans les locaux dédiés au titre de l’ICPE, il a donc eu recours à un stockage dans des bâtiments non autorisés, situés en dehors de la zone pyrotechnique. Il n’avait par ailleurs pas conscience de la sensibilité des produits équipés de leurs inflammateurs en cas de choc et du risque d’amorçage intempestif des inflammateurs.

Suite à l’accident, l’exploitant forme ses opérateurs à la sécurité pyrotechnique et revoit les consignes applicables. Il recherche des solutions pour améliorer les conditions de stockage des feux montés.