Vers 11h45, un feu se déclare entre les 3ème et 4ème étages d’une tour à pâte d’une unité de fabrication d’anode crue dans une usine d’aluminium. Le POI est déclenché. Les fluides sont coupés et 10 employés sont évacués. L’équipe de 1ère intervention éteint l’incendie avec des extincteurs et un RIA. Le POI est levé à 12h47.

Au 4ème étage de la tour à pâte, une société extérieure remplace un bac de rétention. Celui-ci nécessite un soudage par points chauds. Le bac de rétention se situe au niveau des flexibles d’entrée et sortie du fluide thermique de la vis de préchauffage. Un permis de feu a été délivré à cette société pour réaliser ce soudage. Quelques minutes après la fin du chantier, des dégagements de fumées et de flammes sont détectés au 3ème et 4ème étage.

Plusieurs écarts sont relevés :

• manque d’une tôle larmée d’habillage dans le plancher (trou dans le sol pour passage des tuyauteries flexibles) ;
• certaines exigences du permis feu ne sont pas mises en œuvre (absence de mise en place de couverture, vérification d’absence de trou dans le plancher) ;
• présence de dépôts inflammables au sol du 4ème étage et au plafond du 3ème étage.

Suite à l’accident, l’exploitant met en œuvre les actions suivantes :

• s’assurer que les tôles larmées d’habillage dans le plancher sont remises en place après toute intervention ;
• re-sensibilisation des signataires des permis de feu ;
• renforcement des protections pour contenir les projections de soudage (couverture par exemple) ;
• l’extincteur poudre 9 kg est insuffisant pour ce type d’évènement entre 2 étages où l’arrosage aux RIA est plus efficace ;
• mise en place d’extincteurs poudre de plus grande capacité (25 kg) dans la tour à pâte.