Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 9h40, lors du remplacement de 3 aérothermes sur le réseau de chauffage d’un des bâtiments d’une usine de fabrication de panneaux isolants en polyuréthane, 2 sous-traitants utilisent une disqueuse à proximité de 2 bidons de produits chimiques de 220 l installés sur 2 bacs de rétention. Ces bacs sont pourvus de seaux pour récupérer les fuites éventuelles du système d’ouverture des bidons. L’un des bidons contient du dioxalane (diéther cyclique), l’autre un additif pour matière plastique. Les étincelles produites par le meulage atteignent la zone ATEX présente au-dessus du seau. Une explosion souffle le seau et éparpille son contenu enflammé qui atteint l’opérateur, mettant le feu à ses vêtements et à son dos. Le second sous-traitant est lui aussi brûlé, mais plus légèrement. Les secouristes et autres personnes de production éteignent les flammes sur ce sous-traitant, ainsi que sur un stockage de panneaux isolants à proximité. Le personnel de l’établissement est évacué. L’activité du site reprend à 11 h.

L’incendie impacte seulement quelques m². Le sous-traitant, gravement brûlé dans le dos et sur la tête, est héliporté sur un hôpital parisien. Le second est transporté à l’hôpital. Un salarié du site est légèrement blessé en courant chercher les responsables du site.

Les plans de prévention et permis feu, avec indication des protections à mettre en place (bâche ignifugée) et balisage de la zone, ont bien été effectués le premier jour du chantier (06/06). Cependant le balisage a été retiré à la fin de la première journée et n’a pas été replacé le deuxième jour (07/06). Ceci a entraîné un déplacement du chantier. L’accès des sous-traitants sur le site se fait par franchissement de portiques de sécurité installés récemment. L’autorisation d’accès était validée pour la durée du chantier (une semaine). Les intervenants sont donc rentrés sur le site le deuxième jour sans être accompagnés. Ce défaut d’accompagnement n’a pas permis aux sous-traitants d’échanger avec les salariés sur le déplacement du chantier dû à l’absence de balisage. Ils ont pris l’initiative de démarrer les travaux là où leurs équipements avaient été rangés, à l’extérieur de la zone initialement balisée pour le permis de feu et à proximité des bidons de produits chimiques.

A la suite de cet accident, l’exploitant limite la durée des autorisations d’accès au personnel extérieur à une journée, permettant ainsi au responsable du site de valider cet accès et d’encadrer leur prise de poste.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de faire figurer sur ses permis de feu l’interdiction de déplacer le balisage encadrant le chantier. L’exploitant doit aussi expliquer la raison pour laquelle les bidons de produits chimiques étaient stockés le long du bâtiment où intervenaient les sous-traitants, à l’extérieur de la zone balisée pour le stockage de produits inflammables.