Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 11h40, dans une usine sidérurgique, une fuite de gaz de cokerie en jet enflammé se produit lors du déplatinage d’une bride d’un extracteur à la fin de travaux de maintenance sur 1 des 3 extracteurs de gaz de cokerie. Le personnel est évacué. L’exploitant met l’installation en sécurité provoquant un torchage pendant 108 minutes. Le volume de gaz de cokerie émis est de 62 400 m³ composé de 11,7 t de méthane, 0,98 t de benzène, 5,1 t de monoxyde de carbone et 3,4 t d’hydrogène. Les secours internes inertent l’extracteur à l’azote et le refroidissent. La fuite enflammée est stoppée à 13 h. Un employé est choqué, un autre s’est blessé à la cheville en évacuant la zone.

Des travaux de maintenance, réalisés tous les 3 à 5 ans, avaient lieu depuis 2 semaines sur cet extracteur. Pendant les travaux, l’extracteur est isolé du gaz par deux tapes pleines (une en amont et une en aval) et deux vannes (en amont et en aval). La conduite de gaz a un diamètre de 1 400 mm. Un balayage à l’azote est assuré en permanence durant la phase de travaux. Les travaux étant terminés, la procédure de redémarrage des installations a été appliquée :

  • enlèvement de la tape pleine en aval (sortie de l’extracteur) : déboulonnage et fermeture de la conduite ;
  • puis enlèvement de la tape pleine en amont.

Ces deux opérations se font sous balayage d’azote en permanence. La fuite s’est produite lors de l’enlèvement de la deuxième tape, en amont. La pression d’azote n’était, semble-t-il, pas suffisante pour éviter une entrée de gaz dans la conduite. L’origine de l’inflammation serait électrostatique.

L’exploitant prévoit d’améliorer sa procédure d’isolement des extracteurs pour les prochaines maintenances et de réviser l’étude de danger.