Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 8 h, dans une usine pharmaceutique, un feu se déclare sous une hotte de travail dans la zone laverie de l’atelier de fabrication de formes sèches. L’alarme incendie du poste de sécurité déclenche le sprinkler de la zone concernée. L’incendie est éteint. Les 150 employés du bâtiment sont évacués et l’atelier est mis à l’arrêt. A leur arrivée, à 8h25, les pompiers prennent en charge une opératrice, brûlée aux mains au second degré, et effectuent les vérifications d’usage des locaux et installations. A 9 h, le personnel réintègre les locaux. Les 600 l d’eaux d’extinction non souillées contenues dans la zone et le réseau eaux usées sont envoyés vers la station épuration du site. Les eaux d’extinction ont endommagé le système de contrôle commande d’une machine à laver.

L’opératrice précise qu’elle était en train de nettoyer une visseuse-dévisseuse avec une lingette imprégnée d’alcool dénaturé quand elle a vu une légère amorce qui a enflammé la lingette. Dans l’affolement, cette lingette enflammée a été projetée dans un bac contenant 5 l d’alcool. Ce bac et son contenu se sont enflammés. Deux hypothèses sont émises concernant la source d’inflammation :

  • une décharge électrostatique de type étincelle due au frottement énergique de la lingette en partie sèche sur l’enveloppe isolante de la visseuse ;
  • un actionnement involontaire sur la visseuse encore munie de sa batterie amovible avec inflammation de la lingette.

L’exploitant renforce les modes opératoires des nettoyages avec liquides inflammables et la formation du personnel réalisant ces opérations :

  • rappel sur le point éclair des solvants de nettoyage utilisés ;
  • interdiction de source d’ignition à moins de 2 m ;
  • respect d’une distance minimale de 2 m par rapport à tout récipient ouvert lors des opérations de nettoyage impliquant de frotter ;
  • interdiction d’utilisation du téléphone et du port de montres et bracelets.