Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication d’aspartame, une fuite d’acide chlorhydrique (HCl) se produit vers 22h30 au niveau d’une bride du circuit d’alimentation en acide. La fuite s’aggrave brutalement vers 0h50 suite à la rupture des boulons de la bride. L’atelier concerné étant à l’arrêt, la fuite n’est détectée que vers 2h30. Les employés ferment les vannes du circuit d’alimentation pour stopper la fuite, puis arrosent la zone afin de piéger l’acide. 4 m³ d’HCl à 37 % se sont déversés avec émission de vapeurs. Les écoulements (acide et eau) sont récupérés et orientés vers la station d’épuration interne.

Les vapeurs d’acide chlorhydrique ont attaqué et endommagé les installations environnantes : le calorifuge des cuves et tuyauteries, les commandes de vanne, le caillebotis au sol et les poutres de la structure de l’atelier.

Une micro fuite d’acide sur la bride a attaqué les boulons. Ces boulons étaient en inox au lieu d’être en acier carbone (préconisé pour des raisons mécaniques). Selon un représentant du personnel, la maintenance du site est en retard et certains contrôles ne sont plus réalisés. Les pièces de rechange ne respectent plus les cahiers des charges initiaux (cas des boulons au niveau des brides).

Un arrêté de mise en demeure et un arrêté de mesures d’urgence sont pris. Avant redémarrage de l’atelier, l’exploitant doit :

  • mettre en place des boulons conformes sur les brides des tuyauteries véhiculant de l’acide chlorhydrique dans l’ensemble de l’usine ;
  • vérifier l’intégrité des parois des cuves, tuyauteries et accessoires (notamment sous calorifuge) impactés par l’incident (pertes d’épaisseur éventuelles) ;
  • vérifier l’absence de risque pour le personnel au regard de l’état des caillebotis attaqués par l’acide ;
  • vérifier la solidité de la structure de l’atelier au regard des dégâts engendrés par l’acide sur les poutres.

Plusieurs accidents sont déjà survenus sur ce site, dont le dernier 2 mois auparavant (ARIA 45721, 48736, 51272).