Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 10 h, une explosion survient dans l’unité de craquage catalytique (FCC) d’une raffinerie. L’unité est en cours d’arrêt quinquennal depuis 5h40. Des débris sont projetés à 60 m. L’un d’eux perfore un bac de stockage en libérant les 8 000 m³ d’asphalte stockés. 2 h après l’explosion, la nappe s’enflamme et se propage à plusieurs installations. L’explosion, survenue durant la pause, blesse 36 personnes, dont 11 employés et sous-traitants gravement. La plupart des employés s’est réunie dans un bâtiment résistant aux surpressions. Un important panache de fumée noire se dégage. Vers 14h40, les habitants, les écoles et les hôpitaux sont évacués dans un rayon de 1,6 km et un rectangle sous les fumées au sud de la raffinerie de 6 km de large par 16 km de long. La circulation est interrompue. Les pompiers éteignent l’incendie vers 21 h. Les riverains regagnent leur domicile le lendemain matin à 6 h. Le montant des dégâts matériels internes, enlèvement des débris et coûts de réhabilitation sont évalués à 513 M€ (basé sur les indices de valeur à décembre 2019).

L’unité FCC comporte trois vannes à glissière permettant de réguler le flux du catalyseur usé, celui régénéré et une pour contrôler le débit du catalyseur entre le réacteur (côté hydrocarbures) et le régénérateur (côté air) en agissant sur le gaz de circulation. Le maintien d’un niveau de catalyseur sur la vanne du catalyseur usé permet de maintenir une pression différentielle positive et ainsi éviter le passage d’air du régénérateur vers le réacteur. Les donnés procédés indiquent que la vanne du catalyseur usé a été fermée 10 min après le début de l’arrêt de l’unité. Le niveau du catalyseur du réacteur est tombé à zéro 30 min après que les opérateurs aient arrêté l’alimentation. A la suite de l’incident, il a été démontré qu’il n’y avait pas de catalyseur sur la vanne du catalyseur usé. Une usure interne a permis au catalyseur de s’écouler au travers de la vanne alors même qu’elle était fermée. La pression différentielle était nulle pendant 10 % du temps entre le début de l’arrêt à 5h40 et l’incident survenu à 10 h. Un flux d’air était donc possible entre le régénérateur, le réacteur et les équipements en aval. La source d’ignition de l’explosion pourrait provenir de la présence de sulfure de fer dans les équipements. Celui-ci s’enflamme spontanément avec l’air. L’exploitant avait prévu de mettre en œuvre un traitement chimique pour le supprimer lors des mises à l’arrêt. Ce traitement n’était pas encore mis en œuvre.

Près d’un an après l’accident, l’exploitant est autorisé à reconstruire l’unité et le bac d’asphalte. A la lumière de cet accident et de ses similitudes avec celui survenu en 2015 à Torrance (ARIA 46158), le Bureau d’enquête américain (Chemical Safety Board) recommande aux fédérations professionnelles américaines du secteur du raffinage et de la pétrochimie de réévaluer leur analyse de risque des équipements essentiels à la sécurité, dans toutes les situations d’exploitation.