Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 8h20, une explosion se produit au sein d’une unité de traitement d’effluents gazeux d’un site chimique. A l’origine, un orage provoque la rupture de l’alimentation électrique de l’usine. Les groupes électrogènes de secours, qui sauvegardent l’alimentation électrique des infrastructures de l’usine, démarrent mais ne peuvent pas être couplés au réseau électrique. Le château d’eau qui assure le refroidissement des réacteurs d’une des unités connectée à l’unité de traitement se vide et, faute d’alimentation électrique, ne se remplit pas. L’augmentation de la température dans un des réacteurs de l’unité de production conduit l’opérateur, avec l’accord de sa hiérarchie, à déclencher le dégazage du réacteur vers la cheminée de l’unité de traitement. La colonne de sécurité entre l’unité de production et l’unité de traitement ne fonctionne plus suite à la perte de l’alimentation en eau et du fait de la durée prolongée de la coupure électrique. Les substances présentes dans le mélange réactionnel dégazé provoquent l’explosion au niveau de la cheminée de l’unité de traitement. L’alimentation électrique est rétablie vers 11 h.

L’arrêt rapide des unités permet de limiter les rejets gazeux à une quantité comparable à celle rejetée lors d’un by-pass de l’unité (lors des phases de démarrage d’installation par exemple). Au vu des dégradations provoquées par l’explosion au niveau de la cheminée de l’unité de traitement, deux unités de production sont arrêtées. La première redémarre 2 semaines après l’accident. La seconde ne peut pas redémarrer avant remise en état de l’unité de traitement, prévue 8 semaines après l’accident.

Suite à cet accident, l’exploitant propose à l’inspection des installations classées de mettre en place des mesures complémentaires de secours :

  • ajout d’une pompe de secours pour assurer le remplissage du château d’eau ;
  • mise en place de sources supplémentaires pour prolonger l’alimentation en eau de la colonne de sécurité ;
  • ajout d’un groupe diesel de secours pour le ventilateur de la cheminée pour éviter l’accumulation des gaz inflammables.

Une nouvelle coupure électrique a lieu sur le site sans conséquence, 2 mois plus tard (ARIA 51657).