Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un système d’extinction à mousse à haut foisonnement se déclenche de façon intempestive vers 23 h dans un entrepôt. Le système s’arrête vers minuit à la suite de l’ennoiement d’une pompe diesel en surchauffe (émission de fumée). L’exploitant remet en service ses installations vers 2h30 en veillant à l’effectivité des moyens d’urgence (mise en place de mesures compensatoires).

Lors de l’arrêt du dispositif d’extinction, le dégagement de fumée émanant de la pompe en surchauffe incommode un opérateur. Les dommages matériels (produits stockés, systèmes électriques noyés, surchauffe de certains éléments dans le local mousse) sont estimés 0,1 Meuros. Les pertes d’exploitation (nettoyage et fermeture des locaux) s’élèvent à 0,25 Meuros. Concernant l’impact environnemental, le volume d’eaux d’extinction déversé est évalué à 200 m³. Celles-ci sont cantonnées dans un bassin de rétention avant traitement.

Un problème de lignage (vanne fermée par erreur par un sous-traitant) sur l’installation qui était neuve est à l’origine de l’accident. La manœuvre de la vanne a engendré en effet une perte de pression progressive sur le réseau et le déclenchement du système d’extinction.

A la suite de l’événement, l’exploitant propose à l’administration de mettre en œuvre les actions suivantes :

  • installation d’un dispositif de confirmation d’incendie par détection de flammes (composant considéré comme optionnel par l’installateur) ;
  • mise en place d’un dispositif d’alerte en cas de baisse de pression (composant jugé non nécessaire par l’installateur) ;
  • renouvellement de la formation du personnel avec des indications claires sur le positionnement des vannes et élaboration d’instructions écrites ;
  • meilleur encadrement de la remise en route de l’installation ;
  • asservissement de la vanne incriminée au système d’alerte afin de ne plus pouvoir relancer l’installation si celle-ci est fermée ;
  • mise en place de moyens pour traverser la mousse sans s’exposer outre mesure (recherche de victime, levée de doute) ;
  • étude de la mise à l’arrêt automatique des installations dès lors qu’il n’y a plus d’eau dans la réserve afin d’éviter le risque de surchauffe des pompes et d’incendie secondaire ;
  • sortie des réserves de carburants (1 m³) hors du local mousse pour limiter les risques en cas de feu.