Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des dépassements en DCO (Demande chimique en Oxygène), en flux et en concentration, sont constatés à partir de début février 2018 dans les rejets d’une usine chimique.

L’exploitant, ne trouvant pas l’origine des dysfonctionnements de la station d’épuration du site, met en place les mesures suivantes :

  • diminution de l’alimentation de la station biologique afin de réduire les concentrations et respecter le flux de l’arrêté préfectoral, limitant ainsi l’impact environnemental ;
  • expédition des effluents usés, normalement traités par la STEP (80 m³/jour), vers d’autres installations de traitement ;
  • lancement d’analyses complémentaires permettant d’identifier que le dysfonctionnement vient de la zone aérobie de la STEP.

Fin février, un éliminateur des eaux nitrées signale la présence de composés cyanurés dans les effluents expédiés. Ces composés, connus pour inhiber les boues aérobies, ne sont mis en œuvre dans aucune des fabrications du site.

L’exploitant décide :

  • d’arrêter l’atelier produisant des rejets nitrés ;
  • de dériver les rejets d’effluents traités sortant de la STEP vers le bassin de confinement ;
  • de vérifier l’absence d’impact environnemental de ses rejets cyanurés sur le milieu naturel : la concentration rejetée dans le milieu naturel atteint 3 % du seuil de toxicité ;
  • de continuer ses investigations.

Une matière première contenant une substance indésirable suspectée.

Début mars, l’exploitant remet en service la STEP pour vérifier son bon fonctionnement. Il réensemence partiellement les boues à hauteur de 8 % puis 20 % du volume total avec des boues provenant d’un autre site du groupe. Une fois le bon fonctionnement et le respect des VLE avec des effluents carbonés biodégradables créés artificiellement vérifiés, l’exploitant rétablit l’alimentation avec l’effluent réel.

Une pollution par des cyanures de l’une des matières premières utilisée dans l’atelier générant le rejet nitré pourrait être à l’origine de la pollution. L’exploitant ajoute la surveillance du paramètre cyanures libres dans ses rejets. Les services d’inspection reprennent cette disposition dans l’arrêté préfectoral associée à une VLE de 0,1 mg/l. Les mesures ne détectent pas de composés cyanurés dans les rejets.

Les pertes d’exploitation liées à l’arrêt de l’atelier se chiffrent à 150 000 €. Le coût de destruction des déchets (280 t d’eaux carbonées, 930 t d’eaux nitrées, 635 t d’eaux du bassin d’urgence) s’élève à 500 000 €.