Pollution
Humain
Environnement
Economique

En début de matinée, 3 personnes d’une conserverie se plaignent de vertiges ou maux de têtes. Suspectant une possible intoxication au monoxyde de carbone (CO), l’exploitant alerte les secours. Le personnel en poste évacue l’atelier d’étripage à 10h30. Le bâtiment est ventilé. Les services techniques du gaz coupent la vanne d’arrivée générale de gaz. Les différentes mesures de CO réalisées dans l’atelier, par les pompiers vers 11 h, puis par le sous-traitant des appareils à combustion l’après-midi, (de 7 à 10 ppm) ne dépassent pas le seuil réglementaire. Le sous-traitant contrôle le brûleur du séchoir à gaz de ville qui utilise l’air ambiant de l’atelier pour distribuer la chaleur de la combustion du gaz dans le tunnel du séchoir. Le taux de 8 ppm est conforme au fonctionnement normal du brûleur. Aucun défaut mécanique n’est détecté sur ce dernier. Aucune fuite de CO n’est constatée.

Les 3 personnes hospitalisées n’ont pas été détectées intoxiquées au CO par les pompiers, ni par le SAMU ou l’hôpital. Les secours contrôlent 5 autres personnes (dont 2 ne travaillant pas dans cet atelier), car elles présentent un taux de CO compris entre 2 et 15 %. Elles sont placées sous oxygène. Leur contrôle médical étant conforme, elles ne sont pas transportées à l’hôpital. Le personnel en bon état de santé ne reprend pas le travail l’après-midi malgré les résultats conformes. Les employés ne reprennent leur poste que le lundi 26/02 à 12h45.

Le temps que l’ensemble des personnes en poste passent au contrôle médical, 3,4 t de sardines non travaillées en attente dans l’atelier et sur ligne sont jetées en DIB dans une benne.

L’absence d’appareil de mesure du taux de CO à disposition n’a pas permis d’éliminer tout de suite tout risque possible pour le personnel d’une réelle intoxication lors du mal-être des 3 personnes. L’exploitant achète, le jour même, un appareil de mesure de CO pour le placer à l’atelier lors de chaque mise en route du séchoir afin de rassurer le personnel en poste.