Vers 12 h, au cours d’une opération de maintenance exceptionnelle, le tuyau de vidange de l’huile d’un four de cémentation glisse du conteneur en cours de remplissage dans une usine de composants mécaniques. Le temps que les opérateurs s’en aperçoivent, 50 l d’huile se sont répandus sur le bitume et sur le gazon. Les opérateurs stoppent la vidange. Ils installent des boudins absorbants et épandent des granulés absorbants sur la flaque. Vers 15 h, une société spécialisée nettoie la partie bitumée et excave la terre polluée sur 2 cm d’épaisseur. Le sol étant gelé, l’huile ne s’est pas infiltrée plus profondément. Les déchets sont envoyés pour traitement.

La vidange des fours n’est réalisée que tous les 5 ans. Le matériel utilisé n’est pas adapté : tuyau trop court limitant les emplacements pour réaliser l’opération, débit de pompe insuffisant rallongeant la durée de remplissage du conteneur, emplacement choisi non adapté. Les opérateurs en charge de cette opération n’étaient pas habitués à réaliser cette opération. Aucun mode opératoire n’est disponible. De plus, ayant d’autres tâches à réaliser en parallèle, ils ne pouvaient pas surveiller en permanence l’opération. Par ailleurs, la température de -11 °C n’incitait pas les opérateurs à rester longtemps dehors. Le tuyau plein d’huile était glissant et rigide.

Afin d’éviter ce type d’accident, l’exploitant prévoit de confier cette opération exceptionnelle à une société spécialisée et d’effectuer les vidanges par un pompage direct à l’aide d’un camion sans passer par des conteneurs.