Pollution
Humain
Environnement
Economique

Peu après 8 h, une fuite se produit sur un raccord au niveau de la pompe de transfert entre une cuve de 40 m³ de mélasse et le process de fabrication dans une usine de fabrication d’aliments pour bétail. A 8h11, un défaut de fabrication apparaît sur l’ordinateur de commande. A 8h21, le personnel découvre la rupture du raccord sur une pompe de transfert et l’arrêt de celle-ci. Du produit, concentré azoté légèrement visqueux de couleur brun foncé, issu de la fermentation de mélasses de betteraves et d’autres substances organiques, s’est répandu dans la rétention de la cuve de stockage. A 9h12, le raccord réparé, le process est redémarré. A 12h30, un opérateur constate une baisse de niveau dans la rétention (présence vraisemblable de fissures sur la rétention). Des obturateurs sont mis en place sur les 2 regards principaux du réseau d’eaux pluviales après la constatation de produit dans l’un d’eux. En fin d’après-midi, la rétention est pompée.

Une surveillance est mise en place en aval du rejet d’eaux pluviales, mais aucune anomalie n’est décelée. Le volume de perte du produit est estimé à 3,2 m³ dans la rétention et 50 l dans les fissures de la rétention. La cuve contenait moins de 10 m³.

La corrosion est à l’origine de la rupture du raccord. L’exploitant remplace le raccord par un raccord inox et réalise des devis pour faire résiner la rétention de la cuve.

Deux mois plus tard, l’inspection des installations classées constate :

  • que 2 mois après l’incident, la rétention associée à la cuve n’est ni réparée ni étanche ;
  • qu’aucune proposition de mesures qui permettraient d’éviter que cet incident ne se renouvelle n’a été formulée par l’exploitant dans son rapport d’incident ;
  • que des lacunes dans la surveillance et l’entretien des installations subsistent : absence de formalisation du contrôle visuel de l’état des rétentions, présence d’un trou dans la dalle béton de la rétention, corrosion des tuyauteries connectées à la cuve de gaz inflammables liquéfiées du site.

Par courriel, l’exploitant fait parvenir son plan d’actions correctives mis en œuvre :

  • rebouchage du trou constaté dans la rétention par de la mousse polyuréthane ;
  • fermeture des vannes quart de tour de chaque cuve à chaque fin de production ;
  • intensification des rondes de surveillance par le personnel de production ;
  • mise en place d’un obturateur gonflable dans le regard eau pluvial ;
  • confirmation de l’intervention d’un maçon pour maçonner la rétention lézardée ;
  • réalisation d’un test en eau pour s’assurer de la bonne étanchéité de la rétention.