Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 14h15, dans une usine de fabrication de matières plastiques, un feu se déclare, à la suite de travaux de meulage, dans la conduite d’évacuation des fumées d’une presse se situant dans un ancien laboratoire. En démantèlement, le laboratoire est contigu au bâtiment de stockage de polystyrène et aux bureaux administratifs. Lors du repli de leur chantier, 2 intervenants aperçoivent des flammes au niveau de la gaine d’évacuation des fumées de la presse vers la toiture. Ils tentent, sans succès, d’intervenir avec des extincteurs, puis donnent l’alerte.

Les fumées s’évacuent par les gaines de ventilation du bâtiment de stockage sans se propager dans ce dernier, dont le système déluge se déclenche. Le bâtiment administratif, atteint par les fumées, est évacué. L’exploitant déclenche son plan “Grande Urgence” (pas de POI). Les secours internes éteignent l’incendie avant l’arrivée des pompiers. Ces derniers assurent le refroidissement de la zone touchée et des surveillances par explosimètres. Les eaux d’extinction sont dirigées sur un bassin de confinement.

L’incendie détruit des câbles électriques et alarmes. Le réseau téléphonique se coupe au cours de l’incident. La salle informatique du site perd son alimentation électrique principale et est secourue. La téléphonie et l’électricité sont rétablies 2 h après le début de l’événement.

Le feu s’est déclaré lors de travaux de découpe de la gaine d’évacuation des fumées d’une ancienne presse par une entreprise extérieure. La conduite contient de l’amiante. La société mandatée par l’exploitant pour réaliser les travaux sous-traite cette opération à une société habilitée pour les travaux “amiante”. Un plan de prévention est établi, mentionnant les arrêts de fluides. Un permis de feu est délivré. Le permis d’intervention ne mentionne pas la condamnation de la ventilation, par conséquent, elle fonctionne au moment de la découpe de la conduite. Une partie de la gaine étant encrassée, des étincelles générées par le meulage ont été déplacées par la ventilation dans cette zone et ont entrainé le départ de feu, attisé par la circulation d’air.

L’exploitant rappelle l’obligation de consignation des fluides et revoit le permis d’intervention pour qu’il comporte une signature des intervenants attestant qu’ils ont pris connaissance du contenu du plan de prévention. Il dissocie également le permis de feu et le permis d’intervention afin de mieux prendre en compte les contrôles avant, pendant et après une opération.

Le site n’était pas préparé à un scénario où tous les moyens, informatiques, radio et téléphones sont coupés, l’exploitant réalise un scénario de crise de perte du bâtiment administratif.