Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 1h10, une brèche se produit en partie haute d’un bac vertical rempli à 96 % d’eau pluviale mercurielle dans une usine chimique. Ce bac de 628 m³ en acier revêtu par liner, est utilisé pour collecter un surplus d’eau pluviale. Le personnel détecte l’incident vers 4h30 lors d’une ronde. Les cadres d’astreinte détournent l’alimentation du réservoir et récupèrent l’eau collectée sur les radiers et rétentions disponibles. Au final :

  • 327 m³ sont confinés dans le réservoir ;
  • 142 m³ sont récupérés grâce à la collecte des eaux épandues ;
  • 134 m³ rejoignent la SAÔNE, soit un flux de 65 g de mercure (à une concentration de 0,49 mg de mercure par litre d’eau)

En mai 2017, une inspection du bac avait mis en évidence un état dégradé de celui-ci. A la suite de cette inspection, sa mise à l’arrêt avait été programmée pour fin avril 2018, délai nécessaire pour substituer ce bac par un autre réservoir existant. Dans l’attente de cet arrêt définitif, le bac n’a pas été déconnecté en vue d’un éventuel stock important d’effluents à entreposer. La consigne d’exploitation du bac a été adaptée (limitation du taux de remplissage à 60 %) et son utilisation a été dépriorisée (utilisation préférentielle de 2 autres réservoirs).

L’arrêt imprévu de l’installation de traitement des eaux résiduaires par rupture de livraison d’un des réactifs utilisés par la station depuis le 14/01 et une pluviométrie très importante ont engendrés un stock d’effluents de plus en plus important. Afin de prendre en charge ce stock, le bac a été utilisé, puis, son taux de remplissage dépassé. Le non-respect de cette consigne a été autorisé pour faire face à la situation singulière.

A la suite de l’incident, l’exploitant met en place les actions correctives suivantes :

  • mise à l’arrêt immédiate et définitive du bac ;
  • inspection des 2 autres réservoirs ;
  • révision de la stratégie d’approvisionnement en réactif (seuil de sécurité pour déclenchement de commande, diversification des fournisseurs).

En mai 2012, le service électrolyse a déjà subi une rupture de bac de saumure mercurielle qui avait envoyé 2,5 kg de mercure dans la SAÔNE (ARIA 42346).