Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite de GNL se produit à 14 h lors du dépotage d’un camion-citerne, réalisé par un chauffeur autonome sous-traitant, dans une usine chimique. Le déclenchement automatique de la détection gaz côté citerne routière arrête le dépotage avec fermeture automatique des vannes pilotant l’alimentation du stockage GNL et les installations utilisatrices, les chaudières de production vapeur. Le joint entre le flexible et la citerne s’est rompu. Le chauffeur remplace le joint et relance le dépotage à 14h50 à une pression de 9 bar. A 15h15, le dépotage s’arrête de nouveau par déclenchement automatique de la détection gaz côté stockage GNL cette-fois ci. Alerté par l’arrêt des chaudières, le chef de secteur du site se rend sur place. Son détecteur de gaz portatif se déclenche. Il active le POI de l’établissement avec confinement des employés.

Dans le cadre du POI et après analyse des évènements entre l’exploitant et le sous-traitant chargé de l’installation de GNL, le dépotage est relancé à 16h11. Le dépotage se déroule sans problème avec une pression réduite à 5 bar conformément à la procédure de dépotage. Le POI est levé à 16h20.

Causes des fuites de GNL

La rupture du joint téflon PTFE et fuites de GNL associées seraient due à des contraintes mécaniques répétées associées à un mauvais positionnement du joint par le chauffeur au niveau du raccord du flexible de l’installation. Les contraintes mécaniques ont été accentuées par un coup de serrage avec un marteau. Sur les 5 dernières années, le sous-traitant a observé 3 incidents similaires de détérioration de joints en Espagne.

L’ouverture de la soupape de sécurité serait due à l’évolution du niveau de pression et a entrainé une fuite de GNL. Les déchargements doivent être réalisés en dessous de 6,5 bar. Le déchargement ce jour-là a été réalisé par le chauffeur avec une citerne routière munie d’une pompe non prévue initialement pour cette installation. L’emploi de cette pompe a permis de monter en pression jusqu’au 13 bar du tarage de la soupape située sur la ligne de dépotage.

Mesures prises

A la suite d’une concertation de l’exploitant avec le sous-traitant, ce dernier met à disposition, dans la zone de déchargement, une boite des joints adaptés aux différents types de flexibles pour ses citernes routières. L’utilisation des joints et la fréquence des remplacements fait l’objet d’un suivi tracé. Un remplacement préventif à périodicité défini est également convenu.

A la demande de l’exploitant, le sous-traitant s’engage également à ne plus réaliser de livraisons par citernes routières avec pompe. Les déchargements de citerne doivent être réalisés dans le respect de la procédure par différentiel de pression, avec un réchauffeur de déchargement et en observant la pression de dépotage à 6,5 bar. Le sous-traitant met en place un affichage rappelant la consigne de sécurité pour un dépotage à 6,5 bar et réalise des formations renforcées pour ses chauffeurs.