Une pollution de la CUISANCE sur 10 km entraîne une forte mortalité piscicole. Un rejet de cyanure provenant d’une usine de traitement de surface est suspecté d’être à l’origine de cette pollution. D’après la presse un ou deux épisodes annuels de pollution de la rivière est signalé par la société de pêche mais aucun lien n’est actuellement établi. L’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) réalise des analyses pour rechercher l’origine de la pollution. Les premiers résultats orientent vers l’exploitant. Des mesures effectuées un mois plus tard par l’AFB dans un regard en sortie d’usine révèlent une concentration en cyanure de 22 061 µg/l pour une valeur limite de 50 µg/l. Les bains cyanurés exploités sont censés fonctionner en circuit fermé avec un système de filtration par résine échangeuses d’ions et une évacuation des bains usés pour traitement à l’extérieur du site. Aucun rejet au milieu naturel n’est autorisé. L’inspection des installations classées constate plusieurs non conformités sur le site et notamment :
- l’absence de consignes d’exploitation afférentes à l’activité de la filière cyanurée ;
- l’absence de formation du personnel sur la conduite des installations de cette filière ;
- l’absence de procédures en cas de dysfonctionnement du dispositif de résines échangeuses d’ions.
Un arrêté préfectoral prescrit à l’exploitant de :
- rechercher la cause du rejet ;
- contrôler l’état des réseaux de collecte des eaux du site ;
- réaliser une surveillance de la qualité des eaux de la CUISANCE en amont et en aval du point de rejet du site ;
- vérifier par sondage le respect des consignes de sécurité et d’exploitation de la filière cyanurée ;
- vérifier l’état des installations avant les phases d’arrêt et redémarrage et de consigner les résultats de ces contrôles.
Compte tenu d’un risque ne pouvant être exclu d’entraînement de cyanure en cas de défaut de rinçage, l’exploitant prévoit de faire passer tous ses bains présentant un risque de présence de cyanure par un système de décyanuration.
