Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 3h30, une panne majeure se produit sur un sectionneur en sous-station électrique qui a “flashé” lors de la remise en circuit d’une série de cuves d’électrolyse dans une entreprise métallurgique. L’exploitant déclenche le plan d’urgence “coupure de courant”. A 4 h, un premier essai de redémarrage échoue après 14 secondes avec le déclenchement de la protection du transformateur. A 5h48, une 2ème tentative échoue également. L’exploitant bascule la série de cuves d’électrolyse sur le transformateur alimentant les installations auxiliaires. Ce basculement est réalisé manuellement groupe d’intensité par groupe d’intensité du transformateur. A 7h28, le basculement d’un des groupes d’intensité déclenche la protection du 2ème transformateur. Le groupe est isolé et, à 8h35, la série de cuves d’électrolyse réenclenchée déclenche de nouveau le transformateur par surcharge. La série est redémarrée que par un seul groupe d’intensité. Après 1h30, l’intensité nominale est retrouvée. Au final, la série de cuves d’électrolyse a subi 5 h d’arrêt complet et 1h30 de fonctionnement en sous-intensité. Un mois plus tard, seules 175 cuves sur les 264 cuves du site ont pu être redémarrées. L’exploitant fait intervenir 40 spécialistes en électrolyse d’autres usines du groupe pour gérer la période de redémarrage.

Un dysfonctionnement sur le sectionneur d’un des groupes d’intensité serait à l’origine de l’incident. Un problème de liaison au niveau de la phase d’une barre est découvert. La vue endoscopique de ce sectionneur révèle que la liaison mécanique assurant la continuité électrique n’était pas complète. Ce sectionneur et l’ensemble de la tringlerie (permettant de descendre le sectionneur dans son emplacement et d’assurer la continuité électrique) avaient fait l’objet d’une intervention 3 mois plus tôt par un nouveau sous-traitant. Il semblerait qu’un défaut de réalignement de la tringlerie (problème mécanique) soit à l’origine de ce problème de liaison.