Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine textile, une pyrolyse des céramiques de l’incinérateur est en cours lorsqu’une alarme température haute se déclenche à 19h10 en sortie de l’incinérateur. Les secours internes constatent des flammèches et de la tôle rougie. Ils éteignent l’incendie avec un extincteur. L’arrêt d’urgence est actionné afin de couper l’arrivée de gaz et provoquer la fermeture des clapets. La combustion est ainsi confinée à l’intérieur de l’incinérateur. Sur place à 19h40, les pompiers vérifient l’extinction. Une surveillance est mise en place pour la nuit avec relevé des températures. Après refroidissement, l’incinérateur est nettoyé du 26 au 29/12 durant la semaine d’arrêt de l’usine pendant laquelle des travaux de maintenance sont réalisés. Les résidus de combustion (1 m³) sont éliminés selon la filière appropriée.

L’incinérateur est remis en service lors du redémarrage de l’usine le 3/01/2018 mais l’alarme se déclenche de nouveau le 10/01. Un encrassement important des céramiques est constaté. Il est décidé de procéder à des pyrolyses basse température dans un premier temps puis de réaliser des pyrolyses plus poussées. Cependant, lors d’une pyrolyse basse température, une élévation anormale et très rapide de la température a lieu dans l’une des chambres de l’incinérateur. Le cycle est arrêté. Les céramiques sont très fortement encrassées, entraînant un risque d’inflammation des résidus emmagasinés dans celles-ci. Cet encrassement serait dû à la fabrication de grandes quantités de produits à base de vernis high-solid et base aqueuse. Le cycle de pyrolyse n’est pas optimum pour ce type de produit.

L’exploitant prend la décision de ne pas redémarrer l’installation. Il décide de remplacer l’ensemble des 28 t de céramiques présentes dans l’épurateur, de changer les caillebotis qui supportent les lits de céramiques et de procéder à la modification du cycle de pyrolyse conformément aux propositions de l’installateur. Cette opération, lourde en terme de coût et de temps, doit prendre entre 3 et 4 semaines. L’arrêt de l’épurateur entraîne des émissions accrues de COV.

L’exploitant prend également les mesures suivantes :

  • mise en place des reports d’alarmes techniques sur le poste de gardien d’accueil ;
  • rédaction d’une procédure à suivre en cas d’anomalie ;
  • abaissement du seuil d’alarme des températures en sortie d’incinérateur.