Pollution
Humain
Environnement
Economique

À 6h58, un feu se déclare dans une unité de craquage thermique d’une raffinerie. Il résulte de l’inflammation d’une fuite de résidu d’hydrocarbures sur une pompe. L’arrêt d’urgence de l’unité est actionné. Les pompiers du site, arrivés sur place quelques minutes auparavant en raison de la fuite, éteignent l’incendie à 7h15. L’unité est à l’arrêt pendant 51 jours.

La colonne de distillation de l’unité peut être alimentée en résidu d’hydrocarbures par 2 pompes (nommées ici A & B). L’événement fait suite à une série de dysfonctionnements sur ces équipements :

  • vers 4h40, les alarmes « niveau d’huile bas » et « température haute » s’activent sur la pompe B en fonctionnement : l’alimentation de la colonne est basculée vers la pompe A ;
  • vers 5h un opérateur constate des vibrations sur la pompe A. Son alarme « température haute » s’active à 5h17 ;
  • à 5h47, l’alimentation de la colonne est basculée vers la pompe B. Une fuite est constatée sur sa garniture mécanique mais jugée acceptable ;
  • à 6h40, la fuite sur la pompe B devenant trop importante, l’alimentation de la colonne est basculée vers la pompe A. La fuite de résidu d’hydrocarbures survient à 6h48 sur la pompe A.

L’exploitant identifie plusieurs défaillances :

  • la garniture mécanique de la pompe B ne correspond pas aux spécifications techniques ;
  • la fréquence de nettoyage du réfrigérant de la garniture mécanique de la pompe A est insuffisante : celui-ci est découvert encrassé et bouché ;
  • la température d’huile maximale pour démarrer les pompes n’est pas définie ;
  • en l’absence de capteur, la détection de vibrations anormales par les opérateurs est difficile.

L’exploitant réalise des modifications sur les pompes : changement de joint, reprofilage, ajout d’un seuil d’alarme de température très haute et d’un capteur de vibration. Il prévoit leur passage en garnitures doubles d’ici 2020.