Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 17h30, un feu se déclare, lors d’une opération de pyrolyse, sur la partie traitement des fumées d’un four de déliantage chez un équipementier automobile. A l’arrivée des pompiers, la situation est sous contrôle. Les 50 employés du site sont évacués. Vers 19h25, l’incendie est éteint. Le personnel regagne l’entreprise. En novembre 2017, un accident similaire a déjà eu lieu sur le même site (ARIA 50636).

Dysfonctionnement d’un catalyseur servant au traitement des fumées (COV)

L’analyse des causes des événements réalisée par l’exploitant met en évidence un problème de surveillance et de maintenance des catalyseurs des fours. Pour jouer pleinement leur rôle, les catalyseurs doivent être à 400 °C grâce à un corps de chauffe. Malheureusement le jour de l’accident, un corps de chauffe a disjoncté entraînant une accumulation de dépôts (goudron) du fait de la température de fonctionnement trop basse. Ces dépôts se sont enflammés du fait de la propagation des flux thermiques provenant de l’opération de pyrolyse en cours dans le four.

L’exploitant avait constaté par le passé une température anormalement basse au niveau du catalyseur, mais cela ne l’empêchait pas de réaliser des opérations de pyrolyse du four. Par ailleurs, les relevés de températures ne sont pas exploités par l’ensemble des personnels susceptibles d’intervenir sur l’équipement en raison de leur non diffusion en interne.

Conséquences pour l’environnement

Le dysfonctionnement des catalyseurs entraîne un dégagement de fumées dont la concentration en COV n’est pas conforme. Les rejets durent plusieurs semaines.

Mesures prises

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de lui transmettre :

  • un arbre des causes pour chacun des 2 accidents (ARIA 50636 et 50827) ;
  • les procédures de redémarrage et d’arrêt des fours, ainsi que celle relative à l’opération de pyrolyse ;
  • la procédure interne de relevé et de prise en compte des paramètres des fours (dont la température du catalyseur) ;
  • la procédure de retrait ou shunt des alarmes ;
  • les résultats des analyses de rejets atmosphériques.

Enfin, l’industriel met en place dans l’attente de la mise en œuvre d’une autre technique de traitement des fumées, une surveillance accrue des catalyseurs.