Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 0h30, un feu se déclare dans un centre de tri de 10 000 m² à l’arrêt pour le week-end. Un riverain donne l’alerte. La structure métallique d’un bâtiment s’effondre, ainsi que sa toiture végétalisée. Les murs coupe-feu (2 h) ralentissent la propagation du sinistre, mais celui-ci passe par les tapis et les gaines de ventilation. A 6h50, l’incendie est maîtrisé. Le dispositif d’extinction mis en place par les pompiers est conséquent (plus de 100 pompiers en intervention). Les eaux d’extinction (400 m³) sont collectées dans des bassins adaptés.

D’importants dégâts matériels

La majeure partie du bâtiment de traitement des déchets, 5 000 m², est détruite. L’incendie affecte : l’atelier de production du combustible solide de récupération (CSR), l’atelier d’affinage du compost, des lignes de tri manuelle et mécanique. Plusieurs jours après l’incendie, de la fumée s’échappe encore des décombres. L’ensemble du personnel de production (11 personnes) est en chômage technique. En juillet 2018, la presse évoque que la reconstruction du site a couté 9 millions d’euros.

Acte de malveillance ?

Le feu aurait pris à l’intérieur de l’entreprise en plusieurs points du bâtiment. Celui-ci ne disposait pas d’alarmes anti-intrusion. Par ailleurs, une ronde de gendarmerie, à 23h30, n’a pas révélé de problèmes particuliers dans la zone d’activités.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de réaliser des analyses de pollution des sols en surface vis-à-vis des retombées de poussières (HAP, PCB, métaux et phtalates…). Ces mesures doivent être réalisées a minima sur 3 points sous le vent dans un rayon de 300 m autour des installations. Les eaux d’extinction collectées dans les bassins de rétention sont analysées (pH, DBO5, DCO…) et traitées dans un délai court pour éviter le débordement des bassins en cas de pluie. Enfin, il est demandé à l’exploitant de tenir compte du retour d’expérience de l’incendie dans le cadre de la reconstruction des bâtiments endommagés. Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence est pris pour encadrer la phase post-accidentelle dont l’élimination des déchets de l’incendie et les conditions transitoires d’admission des déchets entrants.

REX positif

A la suite de l’événement, il est constaté que les murs coupe-feu ont joué leur rôle pour la protection du bâtiment d’accueil des déchets entrants et dans une moindre mesure, entre le local de fabrication du CSR et les lignes de tri mécanique et manuelle. Toutefois, un début d’effondrement du mur coupe-feu bâtiment CSR est observé. La maîtrise des flux thermiques est attestée par l’absence d’effets sur les dispositifs situés en périphérie du bâtiment.