Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 21 h, dans une usine chimique, une fuite enflammée contenant du disulfure de carbone (CS2 – gaz incolore toxique), du méthane, du soufre et du sulfure d’hydrogène (H2S – gaz toxique d’odeur caractéristique d’œufs pourris) se produit sur une vanne d’une tuyauterie (DN 50 mm) de l’unité de disulfure de carbone. La flamme, longue de 80 cm, est alimentée en continu. Les sprinklers sont enclenchés. Le POI est déclenché à 21h30. Pour maîtriser la situation, les secours internes :

  • isolent la partie procédé incriminée du reste du procédé (cet isolement est dans un premier temps inefficace car il s’appuie sur une vanne qui s’avère non étanche) ;
  • inertent cette partie par injection d’azote ;
  • dégazent cette partie vers la torchère par ouverture d’une vanne ;
  • vidangent la phase liquide.

A 11h30 le lendemain, les pompiers du site, en concertation avec les pompiers, stoppent la fuite enflammée avec la mise en place d’une vanne sous protection d’un rideau d’eau et d’un inertage à l’azote. La quantité de SO2 rejeté durant 15 h est estimée à 14,5 t.

Suite à expertise du SIR, l’origine de la fuite est identifiée. Une érosion localisée au droit du piquage de décontamination à la vapeur a provoqué le perçage de la tuyauterie. Cette dernière est changée et l’exploitant ajoute un renfort au niveau de l’injection de vapeur. L’installation redémarre 4 jours après l’accident avec l’accord du SIR. Le plan d’inspection est révisé et prévoit un contrôle du renfort ajouté.