Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 7h50, le personnel d’une fromagerie constate de la mousse blanche sur l’OUST face au bâtiment concentration séchage. Ce personnel alerte le service concentration séchage puis les différents responsables de service pour identifier et stopper la fuite. L’arrêt du process concentration permet de stopper l’entraînement de matière laitière. Le directeur du site informe immédiatement l’inspection des installations classées et le maire.

Une panne d’une pompe sur un faisceau de l’évaporateur de l’unité concentration est à l’origine de la pollution. Du lait concentré est monté dans l’équipement, puis s’est répandu sur le sol. Le caniveau de sol, étanche et correctement relié au réseau eaux usées, a absorbé une grande partie du produit. Toutefois, en s’écoulant, une partie du produit s’est infiltré dans le réseau des eaux de refroidissement via un tampon de sol présentant un défaut d’étanchéité (silicone en partie détérioré). Une soudure déficiente sur une canalisation inox est également constatée en sous-sol. Le débit des eaux de refroidissement, de l’ordre de 300 m³/h, a entraîné le concentré de lait vers la rivière en créant, par effet de foisonnement des protéines, un faible volume de produit dans l’eau et une mousse blanche en surface. Les analyses des prélèvements dans le milieu naturel confirment la présence de matière par une légère hausse de la DCO et du phosphore, mais sans effet sur le ph de l’eau.

Les joints silicone sur le contour du tampon sont changés et les autres tampons d’égouts de l’atelier sont également vérifiés. Une soudure est réalisée sur la canalisation pour la réparer.

L’exploitant prend les mesures suivantes :

  • mise en place d’un contrôle préventif mensuel des plaques d’égout par le personnel du service avec enregistrement ;
  • modification du bac de lancement par la mise en place d’un trop plein afin de canaliser au maximum vers les eaux usées la matière susceptible de déborder au sol ;
  • demande d’un chiffrage d’audit du process concernant la perte matière pouvant entraîner un risque de déversement accidentel ;
  • information et sensibilisation du personnel, de l’encadrement et des conducteurs aux risques de l’atelier concentration ;
  • mise à jour du plan d’actions en intégrant le risque lié au process concentration ;
  • mise en place d’un bac de récupération des égouttures en sous-sol avec surveillance et vidange par l’encadrement du service.